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TCHAD

Tchad : case zoologique de Koundoul, un patrimoine menacé de disparition


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 17 Février 2022



Créée depuis 2006, cette case représentait autrefois un lieu de conservation historique, de découverte des animaux sauvages, de distraction et de loisirs. Aujourd’hui, c’est un espace qui est devenu une coquille vide.

Située à environ 25km à la sortie sud de la capitale Ndjamena, la case zoologique, dénommée « CAZOC » était jadis un mini site touristique qui contenait quelques animaux sauvages, des crocodiles, des serpents-boas, des signes, d’hyènes et quelques vestiges historiques et culturels. Ce sont des objets d’art issus de la poterie, de la sculpture, de la photographie (anciens présidents du pays à savoir, Ngarta Tombalbaye, Felix Malloum, Goukouni Weddey, Lol Mahamat Choua, Hissein Habré et Idriss Deby Itno), et une case dédiée à Nelson Mandela, une grande figure du panafricanisme.

Aujourd’hui, il ne reste que cinq animaux, dont un serpent-boa, un crocodile et des hyènes, des bâtiments délabrés et des visiteurs en baisse. Selon Ismaël, guide au sein de CAZOC, la pandémie du Covid-19, qui a poussé le gouvernement à prendre des mesures sanitaires, serait à l’origine de la situation actuelle du CAZOC : « le confinement dans la ville a occasionné la mort des animaux, faute de nourriture, car l’approvisionnement est impossible et la saison des pluies à son tour détruit quelques bâtiments », explique-t-il.

Tout en ajoutant, « nous recevons quelques visiteurs pendant les week-ends, les élèves et les étudiants ne viennent plus comme par le passé », déplore-t-il. Il est désormais difficile de trouver l’image de ce lieu fréquenté par les gens, pour la découverte des objets culturels, l’histoire du Tchad et l’Afrique. Selon Mounine, enseignant d’histoire au C.E.G la Concorde, « c’est un patrimoine de référence qui ne reste que de nom. Difficile de dire aux élèves de venir visiter le CAZOC pour la découverte des animaux et de l’art Sao ».

Selon Nathan, un habitant de Koundoul, « CAZOC ne figure que de nom aujourd’hui, et certains voisins profitent de sa pompe à eau. C’est lamentable que des telles initiatives soient en voie de disparition ». Que peut-on enseigner aux enfants sans un lieu de référence ? Le pire est que certains parents ne conseillent pas à leurs enfants de venir dans leurs localités d’origine, pour la découverte de leur culture.

Le gouvernement, à travers le ministère de la Culture, doit donc appuyer de telles initiatives, vecteurs de vivre ensemble.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)