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Tchad : ce que le président Déby a déclaré lors de sa visite express au Sila


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 18 Août 2019



Tchad : ce que le président Déby a déclaré lors de sa visite express au Sila. © Alwihda Info
Tchad : ce que le président Déby a déclaré lors de sa visite express au Sila. © Alwihda Info
Le président de la République Idriss Déby a annoncé samedi à Goz Beida, une série de mesures d'urgence à l'Est du pays lors d'une brève rencontre de moins de 45 minutes à la résidence du gouverneur. Le chef de l'Etat a dénoncé l'entrée sur le territoire et la circulation massive d'armes de guerre dans la zone.

Idriss Déby est arrivé à bord d'un hélicoptère militaire en milieu de matinée avant de repartir vers 12 heures à Abéché.

Plusieurs responsables ont pris part à la rencontre, notamment le ministre délégué à la Présidence chargé de la défense nationale et de la sécurité, Mahamat Abali Salah, le ministre de l'Administration du territoire et des collectivités territoriales décentralisées, Mahamat Ismaël Chaïbo, le gouverneur de la province de Sila, Kedallah Younous Hamidi, des responsables administratifs et sécuritaires provinciaux, ainsi que les leaders traditionnels et religieux.

"Bonjour la famille de la province de Sila. Je présente toutes mes condoléances aux familles des victimes disparues suite aux décès survenus le week-end passé dans la zone de conflits. Ce sont des tchadiens, des personnes innocentes qui luttent pour la terre. La terre est pour Dieu et pour l'Etat, donc aucune personne ne doit dire que la terre est pour elle. Vous m'avez écouté ?", a souligné Idriss Déby.

"En 2018, j'ai rassemblé les autorités traditionnelles afin de lutter contre le conflit des terres. La cause principale de tout ce problème, c'est l'entrée d'armes à feu en désordre qui pénètrent dans cette zone du pays et causent de sérieux problèmes. La population détient tout genre de calibres confondus donc ils se battent avec ça. (...) Aucune autre commission de désarmement ne sera faite sur place. Vous laisser les paisibles citoyens se battre avec des armes, faites votre travail. Dès que je quitte la province de Sila, il faut désarmer tous les civils de la zone qui ont des armes entre les mains", a ajouté le président.

Idriss Déby a lancé "un message à tous ceux qui sont présents, qui sera suivi de décisions fortes pour sauver le pays, la population de Sila et ceux des frontières. Il faut désarmer tous les civils qui ont des armes en mains et les remettre rapidement sans attendre l'arrivée des forces sur place. Actuellement, le ministre de la défense qui est présent devant vous a pris note de tous mes propos. Il prendra une décision forte pour que la province de Sila et du Ouaddaï soient en état d'urgence de trois mois car la situation est tellement désastreuse. Plusieurs morts et blessés suites aux problèmes tribaux survenus."

"Dès maintenant, nous allons déployer des forces militaires qui vont assurer la sécurité de la population dans la zone. Monsieur le Sultan et les chefs de canton, vous êtes tous concernés par cette décision que je prends. Vous connaissez tous ceux qui ont des armes en mains. Sans vous, personne ne va arracher ça. ​Avec ces armes, ils vont s'entretuer entre eux et la force militaire est là.
Celui qui refuse de remettre ça, la justice l'attend pour son jugement devant les juridictions du pays", a poursuivi le président.

"Vous, les autorités de la place, dès que je quitte la ville, prenez vos responsabilités. Sensibilisez la population sur la paix et l'amour du vivre ensemble. Excusez moi, je vous remercie car mon emploi du temps est chargé. Appliquez tout ce que je vous dit, OK ?"

Le chef de l'Etat a indiqué qu'il s'adresse à "toutes les autres provinces du pays et pas seulement à Goz Beida, ni au Ouaddai. Ça les concerne tous". Il a estimé qu'il faut lutter pour la paix et la coexistence sociale. "Le conflit survenu entre Dadjo et Mouro, j'espère que leurs leaders sont là. Pourquoi ils ont aggravé la situation jusqu'à là ? Pendant trois mois, les militaires seront sur place, dans la zone et toutes les frontières seront fermées. Toutes les forces sont mobilisées pour faire des fouilles et des contrôles sur les véhicules entrant et sortant. Toutes les armes trouvées doivent être saisies immédiatement et les détenteurs jugés. Voici ce que j'ai pris comme décisions. Maintenant, je quitte Goz Beida. Je vous demande d'appliquer les décisions dans le délai le plus vite", selon le président.

Le président a expliqué qu'il ne veut plus voir des motocyclistes ou clandomen transporter des armes et les acheminer à travers les différentes zones d'affrontements. En cas de récidive ou de provocation de toute personne ou groupe de personnes, les forces armées ont reçu l'ordre d'intervenir. En cas de situation alarmante entre deux parties belligérantes et afin de séparer les camps, les forces armées ont l'autorisation de tuer quelques assaillants des deux côtés pour mieux gérer la situation, plutôt que de laisser dégénérer les affrontement et d'engendrer encore plus de morts.



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