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Tchad : consommation de drogues, "il y a une véritable désocialisation, marginalisation de la société"


Alwihda Info | Par - 2 Août 2020



Le secrétaire d'État à la Santé publique, Dr. Djiddi Ali Sougoudi. © Kelvin Djetoyo/Alwihda Info
Le secrétaire d'État à la Santé publique, Dr. Djiddi Ali Sougoudi. © Kelvin Djetoyo/Alwihda Info
Le secrétaire d'État à la Santé publique, Dr. Djiddi Ali Sougoudi, s'est félicité samedi de l'incinération à Klessoum d'importantes quantités de substances prohibées et dangereuses pour la santé des citoyens. Il a apporté des précisions sur la nature de certaines drogues, leur utilisation médicinale et le caractère nocif de la mauvaise utilisation des médicaments.

"Ces produits sont extrêmement graves pour la santé de la population. Et nous faisons tous partie de cette population. Ces genres de drogues et de produits dont on ne connait pas les fabrications, la nature, le mode de transport, le mode de conservation, constituent un véritable danger pour notre pays et pour nos populations", a déclaré Dr. Djiddi Ali Sougoudi.

Selon lui, "c'est un grand pas pour la santé des tchadiens parce que les drogues comme le Tramadol, ce sont des médicaments certes mais ce sont des médicaments qui sont surdosés, dont la fabrication ne relève pas d'un bon contrôle. Ça peut énormément constituer un danger."

"Le ministre des Finances vous l'a dit tout à l'heure, il y a un désordre social à cause du Tramadol. Il y a une véritable désocialisation, marginalisation de la société à cause des gens qui consomment des drogues. Vous savez que les autres médicaments rapportent plus que la drogue et tout le monde s'adonne. Ce sont des médicaments dont on ne connaît pas les tenants et les aboutissants. Ça peut contribuer à la déchéance d'un État complètement. Cette destruction relève aujourd'hui d'une grande fierté pour les différents services qui ont concouru à arrêter et stopper ces produits qui doivent aller en Libye ou ailleurs", a indiqué le membre du Gouvernement.

D'après ses explications, le Tramadol fait partie des drogues qu'on appelle les opiacés, qui sont utilisées pour la douleur : "La douleur nous, en médecine, nous utilisons également le Tramadol, la morphine, la cocaïne mais à visée médicamenteuse et uniquement médicale. Mais on ne surdose pas, on n'associe pas à d'autres médicaments pour perdre la raison, être dans les vapes, commettre des délits, filer à 100 à l'heure, pour marcher même quand on a les bras cassés, etc."

Les conséquences du mauvais usage des médicaments

Le secrétaire d'État à la Santé publique a souligné que "c'est le mauvais usage des médicaments qui ont des drogues, qui fait qu'aujourd'hui le Tramadol est très mal vu. Pour les autres drogues dures, c'est interdit l'usage par la population. Un médicament, même banal qu'on utilise en pharmacie, si c'est mal utilisé, ça va causer des dommages sanitaires."

"Même le paracétamol que les gens prennent à tout bout de rue peut causer des hépatites fulminantes, des désordres au niveau des cellules de foie. Donc ne croyez pas qu'un médicament peut être manipulé par n'importe qui, par n'importe quel commerçant ou trafiquant", a conclu Dr. Djiddi Ali Sougoudi.

Vidéo. Lutte contre les trafics de substances prohibées : Le Tchad se félicite d'une victoire




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