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Tchad : dédicace du nouveau livre d’Attié Djouid Djar-Alnabi


Alwihda Info | Par Mahamat Issa Gadaya - 25 Août 2021


La cérémonie de présentation du recueil de nouvelles, « Le Serpent », a eu lieu le 21 août 2021, à la bibliothèque nationale de Ndjamena. Elle a été présidée par Sosthène Mbernodji, chroniqueur littéraire.


Dans son mot de bienvenue, l'auteur a tenu à remercier la présence des uns et des autres et a présenté de manière synoptique, le genre et le titre du livre. Il a expliqué que le livre intitulé "Le serpent" (titre éponyme du recueil), est un recueil de 14 nouvelles, de 107 pages, paru aux éditions Toumaï à Ndjamena.
Le serpent est le symbole de l'énergie vitale, parce qu'il possède la possibilité de changer de peau. De nature hermaphrodite, il contient les contraires, le bon et le mauvais. C'est l'animal du Dieu Esculape, celui de la guérison. Il est manifesté par le caducée et chasse le poison hors de l'eau. Le serpent est le symbole de l'ambivalence, du mensonge, du mystère, mais aussi de la vérité, de l'intelligence et de la ruse, raison pour laquelle l'écrivain s'est inspiré de cet animal pour intituler son livre. En effet, il s'agit d'un pays de grande muraille qui organise un festival, mais un autre festival se tient à un jet de pierre de là également.

Yasmine, une des personnages du livre, prend un taxi et arrive à Moursal. Arrivée au village artistique, elle n’y met pas assez de temps et se rend aussitôt au stade IMO (Idriss Mahamat Ouya). Là, elle rencontre un compagnon occasionnel qui se propose de la déposer à la maison, mais à mi-chemin, il prend une autre direction. Yasmine sera violée par la suite. De cette relation, elle contracte une maladie virale. Elle écrit une lettre pour exprimer son désarroi à l’égard de ceux qui profitent de la maladie pour s’enrichir sur le dos des « victimes ».

Dans « Dialogue avec le temps », l’on remarque qu’un personnage veut s’exiler pour se sentir mieux ailleurs. Ce rêve le hante tellement. Mais il est dépourvu des moyens, alors que faire ? Il est plongé dans une longue réflexion. Est-il condamné à vivre dans cette misère ? Pour combien de temps continuera-t-il à vivre cette galère ? Il questionne le temps, puis l’heure de dîner arrive. « Solitude », c’est le plus long texte du recueil. Un ami est bien seul parce qu'il est divorcé d’avec sa femme, pourtant généreuse mais malheureusement infidèle. Il profite de sa solitude pour faire une introspection, avoir un élan interrogateur. Sa femme ne l’aimait pas en effet. Sa beauté éclatante était une fatalité. Comme il aimait follement sa femme, il déprimait après le divorce et songe au suicide. Un ami va l’inviter pour une soirée afin de se défouler. La fête a été faste, la fête à Bacchus, à Poséidon, à Aphrodite. Cette soirée fut remplie de souvenirs mais l’argent ne règle pas pour autant le problème d’amour.

Selon Attié Djouid Djar-Alnabi, ce livre plonge le lecteur dans l’univers de solitude des personnages. La question de séparation sous différentes formes y est évoquée. La solitude apparait ici comme le carburant de son écriture, mais il convient de distinguer deux types de solitude : celle caractérisée positivement et celle vue négativement. La solitude nous mène à l’oubli de soi, des autres, ce qui se traduit par la conséquence de la rupture d'une relation. L’auteur a aussi abordé la question du mal, de la méchanceté, du sida, de la cohabitation, etc. Attié relate des faits de société et attire l’attention de ses lecteurs sur ce qui nous guette comme danger rien qu’en posant des actes. Il suffit de le lire pour le découvrir.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)