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TCHAD

Tchad : des militaires interpellés après des tortures infligées à une femme


Alwihda Info | Par - 20 Février 2019


"Les auteurs de cet acte ne tarderont pas à être déférés devant la justice pour répondre de leurs actes", selon le ministre de la Justice, Djimet Arabi.


Le Palais de justice de N'Djamena. © Alwihda Info
Le Palais de justice de N'Djamena. © Alwihda Info
La vidéo d’une femme fouettée par les éléments de la garde nationale et nomade du Tchad, circulant en boucle sur les réseaux sociaux ces derniers jours, a suscité l’indignation des internautes. Les auteurs ont été interpellés par les forces de l’ordre suite à une information judiciaire ouverte par la justice tchadienne, a indiqué ce mercredi à Alwihda Info, le ministre de la justice, Djimet Arabi.

« Les auteurs de cet acte ne tarderont pas à être déférés devant la justice pour répondre de leurs actes. C’est une affaire datant de 8 mois qui s’est passée dans la province du Lac Tchad. Personne n’a eu connaissance de ça parce que la justice n’a pas été saisie par une plainte quelconque pendant tout ce temps là », ajoute-t-il.

La mise en ligne de cette vidéo a permis à la justice de se saisir de cette affaire, avant de procéder à l’arrestation des auteurs, affirme le ministre de la Justice, Djimet Arabi.

Une deuxième vidéo entre les mains de la justice

Il précise qu’une autre information judiciaire est ouverte pour l’identification des auteurs d’un autre cas de sévices perpétrées sur un jeune homme au sein de la résidence d’un particulier.

"Un acte ignoble"

La Convention tchadienne de défense des droits humains (CTDDH) s’est dite indignée de la multiplication des violations des droits de l’Homme perpétrée par des agents des forces de l’ordre sur des civils. « Cette femme a eu la chance d’être filmée par ses tortionnaires puis postée sur les réseaux sociaux, mais il y a eu beaucoup de cas de violences faites sur les femmes qui passent inaperçues dans le contexte tchadien. L’acte est tellement ignoble que nous avons décidé d’accompagner la victime dans ses démarches pour que justice lui soit rendue et ensuite de rédiger un rapport sur les violences faites aux femmes et enfants pour informer l’opinion internationale sur la multiplication des violation des droits humains », a déclaré pour sa part, le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou.

Un commandant impliqué

La victime, Achta, jointe au téléphone par un activiste tchadien, a indiquée avoir refusé les avances faites par le commandant du secteur de la garde nationale et nomade. L'homme serait à l’origine des séances de tortures subies par la victime à Choukou Tania, dans la province du Lac Tchad.

« C'est suite à la plusieurs tentatives d’avances qu’il m’a fait que j’ai refusé. J'ai dit au commandant de secteur que je suis l’épouse de quelqu’un, je ne peux pas me permettre de sortir avec lui, c’est pourquoi il m’a accusé faussement de trafic de drogue. Il a ensuite donner des ordres à ses éléments pour qu’on me torture », a affirmé la victime lors d'un échange téléphonique avec l’activiste.
Djimet Wiche Wahili
Journaliste, directeur de publication. Tél : +(235) 95415519 / 66304389 E-mail :... En savoir plus sur cet auteur



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