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TCHAD

Tchad : "des personnes mal intentionnées veulent déplacer le problème"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 7 Janvier 2019



Des militaires tchadiens lors d'une opération au Tibesti. © Alwihda Info
Des militaires tchadiens lors d'une opération au Tibesti. © Alwihda Info
Le ministre de l'Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale est revenu sur son récent déplacement à Bardaï où il a organisé des meetings populaires et a eu plusieurs rencontres avec des chefs traditionnelles et des notables de la Libye. Il était l'invité de la journaliste Rosalie Baguepeng à la Télé Tchad, ce dimanche 6 janvier.

"Nous avons fait un déplacement à Bardaï pour installer le nouveau gouverneur. Mais ce déplacement m'a permis de rester 2-3 jours pour m'asseoir avec les autorités traditionnelles. Il faut reconnaitre que la province du Tibesti, avec tous les moments difficiles qu'elle a connu entre temps par des rébellions ou après la problématique de la Libye et celle du Sahel, c'est un désordre qui fait qu'aujourd'hui la province du Tibesti est devenue d'actualité. C'est pour cette raison que j'ai échangé avec les responsables. J'ai constaté, en tant que fils de cette province, qu'on est en train de perdre la modestie, l'hospitalité légendaire, l'attache des us et coutumes que le Tibesti a toujours gardé, par des actes individuels ou par le comportement de certaines personnes. Je leur ai clairement dit qu'on doit changer de comportement et ça commence par eux mêmes les chefs traditionnels. Vous avez vu la présence des notables de la Libye. Avec la communauté Toubou qui est en Libye, nous avons les mêmes us et coutumes. Je leur ai demandé de communiquer plus, de faire des sensibilisations et aussi de dénoncer tout acte d'un individu qui vient dans cette province et qui fait quelque chose qui n'honore pas notre province", a expliqué le ministre.

Le ministre a également échangé avec les autorités militaires. "Aujourd'hui, au Tibesti, certains gardent toujours l'image sombre des évènements passés. Nous leur avons dit qu'on doit se mettre ensemble pour que la province du Tibesti soit comme les autres provinces. C'est valable pour la population de cette province. Nous avons longuement échangé sur ça et je pense qu'un travail est en train de se faire par le déplacement des chefs de canton dans toutes les sous-préfectures", selon lui.

Des militaires tchadiens lors d'une opération au Tibesti. © Alwihda Info
Des militaires tchadiens lors d'une opération au Tibesti. © Alwihda Info
"Ce sont des tchadiens hors-la-loi"

S'agissant des bagarres rangées entre communautés dans les localités de Kouri Bougoudi, Mahamat Abali Salah a expliqué qu'il fallait faire très attention sur ce sujet. "Depuis quelques temps, toute personne qui est nuisible pour notre pays utilise les réseaux sociaux pour informer la population et créer des haines entre les tchadiens. En ce qui concerne Kouri Bougoudi, j'ai suivi que ces personnes mal intentionnées veulent déplacer ce problème dans le pays. Il y a quelques mois, le gouvernement a demandé à la population de quitter ces zones. C'est une annonce préventive pour prévenir ce genre de conflits et préserver la sécurité de la population", a-t-il relevé.

D'après lui, entre la Libye, le Niger et le Tchad, c'est une zone non contrôlée où l'on trouve "n'importe quoi, des coupeurs de route, des voleurs""Le Tchad à travers cette communication a voulu protéger la population. Si aujourd'hui nous trouvons que des gens se sont affrontés, nous considérons qu'ils sont hors-la-loi. Pour bénéficier de la couverture et de la protection de l'Etat, il faut être un bon citoyen", a estimé le ministre de l'Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale.

Des victimes d'affrontements intercommunautaires enterrées au Tchad. © Alwihda Info
Des victimes d'affrontements intercommunautaires enterrées au Tchad. © Alwihda Info
"Ces personnes, il se peut qu'elles soient des tchadiens mais ce sont des tchadiens hors-la-loi. Nous avons déjà dit de quitter cette zone qui est en insécurité. Nous pensons que ces personnes doivent suivre les instructions du gouvernement", a conclu le ministre Mahamat Abali Salah.



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