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TCHAD

Tchad : des services sanitaires encore trop faibles


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 12 Décembre 2018



L'hôpital général de référence nationale. © DR
L'hôpital général de référence nationale. © DR
Partie intégrante des objectifs du Gouvemement en matière d'amélioration des conditions de vie de la population, le système de santé tchadien a connu des progrès durant ces demières années. Toutefois, des efforts supplémentaires doivent être fournis afin d'améliorer davantage les indicateurs de santé. Ainsi, selon l'enquête démographique et de santé (2014-2015), le taux de mortalité néonatale a baissé de 48 à 34 pour mille durant la période 2004-2014. En ce qui concerne le taux de mortalité infantile, il a baissé de 102 à 72/1000 soit une réduction de 3% sur la période (2004-2014) avec une disparité selon que I'on soit en milieu urbain (79/1000) ou rural (82/1000).

La répartition des services sanitaires dans les différentes régions du pays sont généralement sources de disparités. Ainsi, selon I'annuaire des statistiques sanitaires de 2017, le tchadien doit parcourir une distance moyenne de 16 km pour un centre de santé et 62 km pour se rendre à un hôpital. À ce niveau, les populations des régions de Batha parcourent 16 km alors que celles de l'Ennedi Est ou Ouest parcourent 91 km pour les services sanitaires.

En ce qui concerne le personnel médical, le ratio habitants pour un médecin est de 24 188, celui d'habitants pour un pharmacien est de 221 777. En outre, le ratio habitants pour un infirmier est de 3 837.

L'année 2018 est marquée par une situation sanitaire assez mitigée. On constate à cet effet une forte dégradation des indicateurs de santé en lien principalement à la situation alimentaire et nutritionnelle dans le pays. Ainsi, I'enquête de la sécurité alimentaire d'urgence (EFSA) de juillet 2018 révèle que la situation nutritionnelle s'est dégradée depuis Ie début de l'année 2018 avec un niveau de malnutrition sévère exacerbé. 17 régions du Tchad présentent une situation inquiétante avec un pic de 21001 cas de Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) en Mars 2018.

Sur le plan épidémiologique, le comité technique national de lutte contre les épidémies a notifié 1889 cas suspects de rougeoles dont 72 décès dans 16 districts sanitaires (Bokoto, Gama, Amdam, Goz Beida, Haraze Mangeuigne, Abéché, Arada, Ati, Mongo, Rig Rig, Tissi, Faya, Zouar, Moussoro, Noukou, Mao, Abdi).

Bien qu'en deçà des engagements d'Abuja (allocation de 15% du budget de l'Etat à la santé) le budget alloué à la santé a évolué durant ces dernières années. Au titre de l'année 2017, 6,45% du budget est alloué à la santé.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)