Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : difficile d'enterrer les morts avec les inondations à N’Djamena


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 2 Novembre 2022



Les enterrements deviennent de plus en plus difficile, avec la montée des eaux de crues dans le 9ème arrondissement de N'Djamena.

Auparavant, la population se plaignait de l'état des routes. La crue vient amplifier les difficultés. Cette situation délicate d'inondations réduit dès l'arrivée, le nombre de familles aux cimetières. C'est un phénomène inhabituel qui a brisé l'habitude de la population de N'Djamena. Les familles doivent se déplacer en comité restreint pour accompagner un défunt jusqu'à sa dernière demeure.

Le cercueil passe de la voiture (en guise de corbillard), à la pirogue, voilà la réalité actuelle vécue par les populations. L'eau de crues a inondé les rues jusqu'au cimetière. C'est une distance d'environ 2,5 km qu'il faut parcourir sur l'eau, pour atteindre l'autre rive. Dans toutes les circonstances, il y a toujours un groupe qui tire en profit. Ce sont finalement les jeunes piroguiers du quartier Toukra qui s'en tirent d'affaires. Ils se frottent les mains à chaque arrivée d'un cortège funèbre.

« En plus de la traversée habituelle à 250 FCFA par personne, le prix de transport du cercueil est différent. Le transport du cercueil varie de 2500 à 3000 FCFA. Il y a des bonnes volontés qui nous donnent plus ; mais en tant qu'humains, animés d'une bonne conscience, nous les aidons, en ne prenant pas plus d'argent, sur le nombre restreint qui accompagne le corps. Nous n'exigeons rien de plus que le coût du transport envers nos clients », affirme un jeune homme à la manœuvre.

Les piroguiers affirment rencontrer des difficultés à naviguer sur l'eau avec certains cercueils. Pour eux, il s'agit d'un mystère. Soit la pirogue chavire, soit le bois servant à ramer se casse. « Pour résoudre le problème, nous envoyons deux à trois pirogues de secours pour la destination finale », disent-ils.

Au même moment, devant tout le monde, un père de famille invoque publiquement Dieu d'augmenter ses jours sur terre. Il ne veut « pas mourir en cette période d'inondations ». Bon nombre de familles, en ces temps d'inondations, préfèrent enterrer le corps de leur proche au cimetière de Koundoul, une localité située à 25 kilomètres de la ville.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)