ANALYSE

Tchad entre infrastructures et le développement humain


Alwihda Info | Par - 5 Février 2013


Pour l’année 2012, on dénombre 345 lycées d’enseignement général dont 250 publics et 23 établissements. On peut dire que le nombre est énorme avec la construction de 11. 500 salles de classe, mais le taux d’accroissement des élèves fait douter de la capacité d’accueil de ces infrastructures. Les 345 lycées accueillent 2.340.260 élèves encadrés par 6553 enseignants chargés de cours selon la statistique de la rentrée académique 2012-2013 du Ministère de l’Enseignement Secondaire.



Le Tchad, depuis le boom pétrolier se trouve au croisé du chemin entre le développement humain et le développement des infrastructures. Le constat n’est pas difficile à faire, juste un coup d’œil dans le rétroviseur pour que l’on soit convaincu. Les infrastructures dans la capitale tchadienne poussent comme des champignons et à un nombre indéterminable. Les bâtiments scolaires, les infrastructures administratives et sanitaires, les voies bitumées se multiplient du jour au jour, d’année à l’année. Les chantiers de construction se localisent partout dans les régions et sous multiple formes de sorte que l’on peut imaginer que l’État tchadien et son Gouvernement veulent rattraper les retards de ce pays qui est confronté à des années de guerre civile sans merci. Mais le taux d’accroissement de la population tchadienne enterre les efforts du Gouvernement concentrés dans les infrastructures. Le Tchad entame son record le plus haut jamais vue dans les années antérieures dans sa croissance humaine et l’investissement dans les infrastructures devient une nécessité pour l’État.


Pour l’année 2012, on dénombre 345 lycées d’enseignement général dont 250 publics et 23 établissements. On peut dire que le nombre est énorme avec la construction de 11. 500 salles de classe, mais le taux d’accroissement des élèves fait douter de la capacité d’accueil de ces infrastructures. Les 345 lycées accueillent 2.340.260 élèves encadrés par 6553 enseignants chargés de cours selon la statistique de la rentrée académique 2012-2013 du Ministère de l’Enseignement Secondaire. En 1990, le Tchad compte 492.000 élèves, de nos jours, le pays compte plus de 2millions, soit un taux de croissance de 80% en 20ans. Les efforts du Gouvernement sont engloutis dans le développement humain qui bat son plein avec une forte croissance.
Dans le domaine de la santé, on peut constater la construction des centres de santé, des districts sanitaires et des centres nutritionnels dans toutes les régions du pays. À l’exemple de l’hôpital de la mère et enfant construit en 2011 dans la capitale du pays et que les projets similaires débutent dans le reste du Tchad, a du mal contenir les patients. Il y a encore quelques mois, le Directeur Général de ce centre fait appel aux organismes intervenant dans ce domaine de venir en aide, parce que les salles d’hospitalisation ne suffissent plus d’où la construction des tentes ausein du centre. Les accouchements se font par centaine par jour et l’hospitalisation des cas nécessiteux se fait par dizaine par jour selon les dossiers du dit centre. Les hôpitaux de district des régions sont débordés et les personnels sont restés sur le silence après avoir décrié la situation criarde. Malgré les efforts du Gouvernement tchadien dans les infrastructures sanitaires, le manque des structures d’accueil sont toujours remarquables du point de vue de la démographie de la population tchadienne. Le 11 septembre dernier, une table ronde a réuni les responsables de santé publique au Tchad et ceux de Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR)pour faire des recommandations au Gouvernement et ses partenaires pour l’équipement et la construction d’autres structures de santé dans les régions d’accueil des réfugiés.Le développement humain prend le dessus une fois encore.
Analyse de Mahamat Ramadane
ramadane10@yahoo.fr

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