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TCHAD

Tchad : "l'art est en moi et je ne pourrais faire semblant de l'oublier", Mac Alex


Alwihda Info | Par Guillaume Djerane - 24 Avril 2022


Artiste à temps partiel et animateur radio à plein temps, Mac Alex est devenu au fil du temps une icône dans le milieu culturel tchadien. Il nous fait part de sa longue et riche expérience culturelle dans cette interview accordée à Alwihda Info.


Alwihda Info. Vous avez une longue histoire dans le métier d'animateur. Racontez nous là un peu.

Mac Alex. Petit, je voulais être footballeur ou avocat. Mais quelques années plus tard, l'idée de devenir artiste Journaliste a commencé à me hanter. J'éprouvais une passion pour ces deux métiers et cela m'a suivi jusqu'à ce jour.

Comment qualifierez-vous votre maturité dans cet univers ?

C'est à force de côtoyer les gens du métier, en se cultivant, en se formant et en travaillant dur qu'on acquiert de la maturité.

Quelles réalisations font votre fierté ?

Ma fierté, c'est le fait de voir beaucoup de personnes accepter que je mette en valeur les artistes de chez moi. Cela réjoui aussi mes supérieurs hiérarchiques et moi même. En plus, le fait d'être parmi les correspondants de l'émission "Couleurs Tropicales" constitue pour moi un réel motif de satisfaction, ainsi que pour la culture tchadienne.

Vous n'êtes plus assez proche du milieu musical et pourquoi ?

La musique demande beaucoup de discipline. Elle est jalouse un peu comme Dieu et ne veut être associée à autre chose. Il faut beaucoup de travail et j'ai assez à faire. C'est la raison pour laquelle mon temps ne me permet pas de me consacrer à ma carrière musicale, mais cela ne signifie pas que j'ai abandonné la musique. Un jour je vous surprendrais (rires)

Plusieurs artistes ont raccroché leurs carrières en disant que la musique ne paye pas au Tchad. Qu'en dites vous?

Humm..... Ils ont parfaitement raison. Que peut faire un artiste pour s'en sortir dans un pays comme le nôtre où il n'y a ni mécènes, ni sponsors culturels ? Un pays où le ministère de la Culture ne fais vraiment pas son travail, où l'on n'a pas les moyens pour mener son combat ? Un pays où les artistes sont obligés d'aller faire les concerts dans les bars dancing pour avoir de quoi mettre sous la dent, parce que les espaces culturels sont désertés. Il devient difficile de vivre de son art dans ce pays et il faut que cela change.

Et que diriez-vous à ceux qui débutent leurs carrières ?

Courage à eux, il faudrait qu'ils travaillent beaucoup. Qu'ils passent plus du temps au travail que devant les bières dans les maquis.

Dites-nous qui vous a inspiré dans la passion à devenir animateur radio ?

J'ai été inspiré par plusieurs anciens et aînés du métier. Il y a Claudy Siar, P'tit fou, des gens comme Robert de Brazza, Alain St Pierre, Ricardo Lab, Abdoulaye Tosh, Evariste Ngarlem Toldé, etc.

Pensez-vous à former une relève ?

Oui j'y pense et je le fait d'ailleurs. J'ai formé plusieurs au temps de Harmonie FM où j'étais directeur des programmes. Il y a quelques mois, j'ai été aux côtés du grand frère Tosh pour la formation des stagiaires de la RNT en technique d'animation. Ça va se poursuivre InchAllah dans les stations provinciales si l'Onama le veut. Je reçois aussi des stagiaires dans mes tranches.

Comment envisagez vous la retraite dans ce milieu ?

Je compte garder un pied toujours dans ce métier afin de former les jeunes. Même si je prends ma retraite, je serai là pour les aider à s'améliorer.

Quelle est la citation qui exprime mieux la vie pour vous ?

"Le travail libère l'homme".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)