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Tchad : la durée du dialogue national divise les participants


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 6 Septembre 2022


Le dialogue national doit-il prend fin d'ici deux semaines tel que l'évoque le président du Présidium, Gali Ngoté Gatta, ou prendre le temps qu'il faut ? Les avis sont partagés au sein de la plénière.


Des participants au dialogue national au Tchad. Illustration © B.K./Alwihda Info
Des participants au dialogue national au Tchad. Illustration © B.K./Alwihda Info
Le projet d'agenda donne une idée de ce qui se dessine : la cérémonie de clôture devrait probablement avoir lieu le 5 octobre, car "toutes les suggestions des participants ne sont pas prises en compte", déplore le chef de parti Dr. Nassour Koursami.

Malloum Yoboidé Djeraki, porte-parole de l'Alliance 43 estime qu'aller au-delà de 45 jours est inopportun. "Nous connaissons déjà les problèmes qui minent le Tchad, qui gangrènent notre pays. Ça tourne autour de l'injustice, de la mal gouvernance, du mal vivre. Allons-y à l'essentiel, restons sur le mois de septembre", dit-il.

Le leader politique Brice Mbaïmon n'est pas du même avis : "il faut nous laisser guider par le contenu du dialogue que nous voulons organiser. Si une question nous pose des difficultés, je souhaiterai qu'on passe le temps que nous voulons pour l'évacuer. Ce n'est pas la peine de faire de l'expéditif".

"Au niveau de Doha, ils ont fait cinq mois. Pourquoi pas deux, trois mois ici ?", lance Keleou Bombaye.

De l'avis du conseiller national Abdelkader Koko, la date du 5 octobre doit être fixée à titre indicatif mais les travaux doivent aller jusqu'au 30 septembre.

L'ex-chef de l'opposition Romadoumngar Felix estime que "nous sommes en train de jouer sur le temps" et que "la paix n'a pas de prix", tandis que le participant Oumar Ali Moustapha appelle à éviter de montrer qu'il y a un empressement à boucler les assises.

Pour sa part, le leader politique Djimet Clement Bagaou rejoint ceux qui veulent éviter l'empressement : "on a suffisamment de temps, il n'y a pas de raison. De toute façon, la charte avait déjà prévu qu'on allait prolonger de 18 mois (la période transition, Ndlr)".

Le conseiller du premier ministre Abel Maïna souhaite également plus de temps pour aborder toutes les questions : "Il ne faut pas précipiter les choses. Le dialogue national est dit souverain. On peut dire ici qu'on veut prolonger le CMT (...) mais en attendant, on reste. Prenons le temps".

Le politico-militaire Taher Ali Nanaye préconise de "donner du temps au temps pour un dialogue véritablement inclusif et souverain".

Aux yeux du Sultan Mbang Hadji Wolli, la perte de temps constatée depuis le début des assises est voulue à des fins inavouées : "depuis que nous avons commencé, on fait des reports sur reports. Pour faire quoi ? (...) Ce n'est pas une conférence des hommes politiques. (...) C'est un agenda caché, nous ne cautionnons pas le faux. Nous sommes la voix du peuple".

Un projet d'agenda révisé sera présenté ce 6 septembre, sur la base des différentes propositions, en vue d'une adoption par la plénière.



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