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Tchad : la fille "n'est pas un être inférieur ni une domestique, elle mérite d'être respectée"


Alwihda Info | Par Béchir Badjoury - 25 Octobre 2020



La Ministre de la femme et de la Protection de la petite enfance séjourne depuis vendredi à Mongo, chef-lieu de la province du Guéra.

Samedi matin, la délégation ministérielle a tenu une rencontre avec les différents chefs des services déconcentrés de l'État, les représentants des différents groupements et associations, en présence d'une foule immense venue pour la circonstance.

C'est l'Université Polytechnique de Mongo qui a servi de cadre à cette rencontre qui a regroupé les autorités administratives, civiles et militaires, ainsi que les différents chefs religieux et cantonaux.

L'objectif de cette descente à Mongo est axée sur la sensibilisation et l'appui aux organisations qui luttent contre les mutilations génitales féminines et le mariage d'enfants.

Dans son mot d'ouverture, le gouverneur de la province du Guéra, Dago Yacoub, a salué la délégation ministérielle pour sa venue en terre hospitalière du Guéra.

Abordant le point sur la sensibilisation et l'appui aux organisations qui luttent contre les mutilations génitales féminines et le mariage d'enfants, le gouverneur a instruit les responsables de prendre les dispositions nécessaires afin de lutter contre ces pratiques.

​Amina Priscille Longoh, ministre de la Femme, a saisi cette occasion pour sensibiliser les femmes à éviter l'excision et les mariages précoces et forcés. Elle a fait savoir que la mutilation génitale féminine est la cause de décès de certaines filles et constitue un handicap.

Elle va plus loin en dénonçant le comportement peu orthodoxes de certains pères des familles qui s'adonnent toujours à cette pratique en excisant leurs filles.

Pour la ministre, le fait de donner en mariage une fille qui n'atteint pas l'âge requis est contraire à la loi. "La fille a droit à l'éducation et à la scolarisation. Donc elle n'est pas un être inférieur ni une domestique, elle mérite d'être respectée", a-t-elle laissé entendre.

Le directeur général du ministère de la Justice a a quant à lui exhorté les parents à ne pas compromettre la vie de la jeune fille car les pratiques d'excision sont des infractions graves et condamnables par la loi de la République. Il instruit les chefs traditionnels et religieux à mettre le paquet pour laisser les filles s'épanouir et aller à l'école afin d'avoir un avenir meilleur.

C'est par la remise de moulins et de matériel de couture aux différents groupements que la cérémonie a tiré ses rideaux.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)