Tchad : la grève relativement observée dans les établissements à N'Djamena

La grève d'avertissement lancée par la plateforme revendicative (SYNECS, UST, CIST et SYMET) à compter de ce mardi n'est pas pleinement respectée dans certains établissements publics d'enseignement supérieur.

Au cours de notre routine de ce mardi 27 octobre 2020, nous sommes allés dans quelques établissements d'enseignements publics pour constater l'effectivité de la grève. Dans les écoles publiques d'enseignement secondaire, l'ambiance est morose, il n'y a personne.

Au lycée de Diguel en passant par le lycée de Goudji, les cours sont à l'arrêt et les salles sont hermétiquement fermées. Aucun élève ni enseignant ne s'est présenté ce matin dans ces lycées, sauf la sentinelle et les chèvres qui broutent les herbes sont présentent dans la cour.

À l'université de N'Djamena, le constat est le même ; les amphithéâtres sont quasiment vides et les étudiants ne savent pas quoi faire si ce n'est de manipuler leur téléphone.

Un étudiant -navré de cette situation- affirme n'avoir rien compris du jeu entre le gouvernement et la plateforme syndicale. Selon lui, il faut que le gouvernement et la plateforme syndicale trouvent une issue favorable une fois pour toute pour finir avec les grèves intempestives dans le secteur éducatif.

Par contre, à l'Ecole normale supérieure de N'Djamena et à l'université Roi Fayçal, les cours sont presque bondés de monde, les salles sont pleines et les enseignants dispensent normalement les cours. Dans ces établissements d'enseignements supérieurs, on peut affirmer que la grève n'a pas été bien observée.