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Tchad : la loi de finances 2023 va-t-elle améliorer les conditions sociales ?


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 22 Décembre 2022



Tchad : la loi de finances 2023 va-t-elle améliorer les conditions sociales ?
Chaque année, les différents ministères présentent des budgets (investissement et fonctionnement). Ce qu'on appelle la loi de finances. Elle repose en grande partie sur les recettes de l'État, complétées par des aides extérieures.

C'est ainsi que lors du conseil des ministres du 9 décembre dernier, le président de Transition a présenté un document de huit pages, portant sur le projet de loi de finances pour 2023. Estimé à 1875 milliards FCFA, ce projet est axé sur la construction des infrastructures, des centrales solaires, l'augmentation des salaires des fonctionnaires et bien d'autres.

La question qui se pose est de savoir si cette loi de finances pourrait-elle répondre à la préoccupation de la population tchadienne ? Cette inquiétude débouche sur le manque de culture financière et d'irresponsabilité institutionnelle. Car chaque année, l'État, à travers tous les ministères, se permet de présenter des chiffres qui donnent des vertiges.

Malheureusement, les dépenses sont parfois injustifiées. Même si pour cette année, les dépenses sont orientées sur la mise en œuvre du cahier des charges du dialogue national inclusif et souverain. Comment peut-on faire confiance à un groupuscule qui, au nom de la sécurité, dilapide les ressources du pays depuis des années ?

Spécialisés en détournement des fonds publics, ces hommes ne sont prêts à respecter leur engagement. Aujourd'hui, avec l'augmentation de prix du baril de pétrole sur le marché mondial, il est difficile de mentir sur les recettes pétrolières. Tout de même, la partie des recettes la plus importante est celle des douanes, mais la malle est gérée comme une caisse familiale.

L'attente de la population sur la loi de finances 2023 est très grande au regard des mauvaises structures sanitaires, du vieillissement des routes bitumées, de la médiocrité du système d'éducation, de l’incapacité à alimenter en énergie la ville ne serait-ce que la capitale, la cherté de vie et bien d'autres. Le gouvernement doit savoir que présenter un chiffre qui donne de l'espoir à la population, sans une réalisation, est pire que le mensonge.

Bien que ce projet ne soit pas encore soumis aux conseillers nationaux de Transition pour adoption, sa mise en application est plus douteuse que lueur d'espoir. Ne dit-on pas : tel père, tel fils.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)