Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : la lutte contre les discriminations à l'égard des femmes continue


Alwihda Info | Par Yana Abdoulaye - 11 Août 2022



L’Organisation humanitaire pour les initiatives pour promotion et le développement local (OHPIDEL) a organisé ce 11 août 2022, dans le 7ème arrondissement une campagne de sensibilisation des femmes sur les violences basées sur le genre (VBG) au lycée de Gassi.

Ce sont les femmes veuves, célibataires et commerçantes qui ont bénéficié de cette campagne de sensibilisation sur les pratiques discriminatoires, autrement appelées violences basées sur le genre.

Pour le chef du projet de sensibilisation sur les pratiques discriminatoires, Mbairari Olivier, cette campagne de sensibilisation consiste à informer et sensibiliser les femmes sur leurs droits, les violences qui pèsent sur elles au quotidien et les informer sur leurs devoirs, afin qu’elles soient autonomes et capables de se défendre.

« Aujourd’hui, la femme peut être ministre, la femme peut être ambassadeur. Elle peut également faire l’activité qu’un homme peut faire », a-t-il expliqué. La campagne de sensibilisation vise plus spécifiquement à autonomiser les femmes, afin qu’elles soient capables de soutenir financièrement leurs familles elles-mêmes.

Pour Mbairari Olivier, les violences basées sur le genre sont juste une façon de faire la différence entre l’homme et la femme. « L’homme n’est pas supérieur à la femme. Ils sont égaux devant la loi. Mais la différence est que c’est la femme qui donne naissance », ajoute l'humanitaire. Le non espacement des naissances constitue un danger pour les femmes, selon Mbairari Olivier. Pour lui, les femmes doivent comprendre le risque de cette pratique.

Outre cette pratique, il y a le mariage précoce qui handicape l’avenir des jeunes filles. « Nous vous exhortons à laisser vos filles étudier. Aujourd’hui, donner sa fille en mariage avant l’âge requis est puni par la loi. On ne peut pas envoyer sa fille en mariage pour s’enrichir ». L'intervenant a également abordé le harcèlement sexuel dans le milieu professionnel, estudiantin et au sein de la société. Les femmes le subissent au quotidien.

« On enregistre même des cas de viol et d’assassinat tous les jours. Ce sont les choses qui entravent le développement communautaire », poursuit-il. En plus du volet sensibilisation sur les VBG, l’organisation appuie aussi les femmes veuves et filles-mères ayant des enfants à leur charge, qui n’ont de mari, à se lancer dans des activités génératrices de revenus afin qu'elles assument leurs responsabilités.

« Nous orientons les femmes qui sont en difficultés et les aidons financement, avec des pensées positives ». Les femmes seront également formées dans le domaine de la mise en œuvre des activités génératrices de revenus.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)