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Tchad : la revue de la presse du 4 au 10 avril 2022


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - Yana Abdoulaye - 11 Avril 2022


Entre la démission d'Abdoulaye Sabre Fadoul, le concours lancé pour l'entrée à la fonction publique, la crise énergétique, la flambée des prix des denrées alimentaires et l'éjection du Dr Djiddi Ali Sougoudi, secrétaire d'État à la Santé publique, la presse tchadienne n'a pas manqué de sujets.


C'est la démission d'abdoulaye Sabre qui fait le plus l'écho des tabloïds tchadiens. L'hebdomadaire La Voix a titré "Aussitôt nommé, aussitôt parti".

En moins de deux jours, il y a eu comme des secousses au cœur des arcanes du Palais. Et pour cause, écrit l'hebdomadaire, "le débarquement du gouvernement de Dr Djiddi Ali Sougoudi jusque-là secrétariat d'État à la santé et le remplacement de Abdoulaye Sabre Fadoul du poste de directeur du cabinet civil de la Présidence par Abdelkrim Idriss Deby". Une nouvelle accueillie avec "stupéfaction par les tchadiens", croit savoir "La Voix" qui s'interroge à ce sujet pour savoir s'il s'agit "d'un limogeage ou d'une démission ?"

L'hebdomadaire semble de ses sources savoir que Abdoulaye Sabre "aurait été poussé à la sortie et pour cause ''le climat de collaboration malsain prévalant au Palais Rose".

Le principal concerné dit, dans les colonnes de "Le Pays", avoir eu "le sentiment d'être impuissant pour son pays". Le journal parle alors de "rare avis in terra" pour définir le désormais ex-directeur de cabinet du PCMT.

En décidant de rendre le tablier, Abdoulaye Sabre Fadoul a donné une leçon politique à ces cadres qui se trouvent à des postes où ils sont contraints de commettre les actes les plus graves sans broncher leur décret.

Pour le journal, la grandeur d'un homme c'est savoir dire non à son chef même s'il se fait réprimander. L'histoire, seul vrai juge le réhabilitera un jour, indique-t-il.

Le citoyen a titré sa Une en rapport avec cette actualité : "Dr Sabre démissionne'', avant d'ajouter que Mahamat Idriss Deby Itno remplace Sabre Fadoul par Abdelkrim Idriss Deby Itno, ancien directeur adjoint du cabinet civil.

Le journal se fait l'écho de la démarche de transparence de l'ex-directeur de cabinet civil qui explique dans les colonnes du Citoyen que "ma démission de la fonction de directeur de cabinet acceptée par le PCMT n'a pas une cause ou une signification politique. Les raisons sont plus d'ordre institutionnel et interpersonnel".

Le concours d'entrée à la fonction publique a marqué aussi de son empreinte les revues du Tchad. D'abord à travers une disposition administrative instruite par Dr Sabre Fadoul qui selon l'hebdomadaire "Le Visionnaire" a ''dépoussiéré une loi aux oubliettes" en notifiant au premier ministre de transition "que le recrutement à la fonction publique doit se faire par voie de concours dans les conditions de transparence et de justice".

Le journal La Voix a fait le choix de savoir qu'est-ce que dit réellement la loi. Après l'annonce du gouvernement de procéder au concours, des lauréats des écoles professionnels étatiques en instance d'intégration à la fonction publique sont vent debout pour faire barrage au projet, affirme le journal.

Et pour cause, croit savoir Abba Garde, ' les jeunes diplômés doutent de la transparence". Dans les pages du journal, ils sont montés au créneau : "nous, lauréats professionnels de l'éducation, sommes mécontents par ce que cela fait des années que nous sommes au chômage et le gouvernement refuse de nous écouter. D'ailleurs ce concours ne sera jamais transparent".

Évoquant le cas du Dr Djiddi Ali Sougoudi débarqué de ses fonctions, l'hebdomadaire Abba Garde se désole dans sa titraille "d'une sanction légère et tardive".

Dans la soirée du 4 avril, rapporte le journal, "le supposé très protégé Dr Djiddi Ali Sougoudi" a été limogé de son poste de secrétaire d'État à la Santé publique et à la Solidarité nationale. Une suite d'erreurs commises par l'intéressé serait à l'origine de son limogeage explique le journal qui l'accuse d'avoir répandu ''un tissu d'âneries boueuses et lamentables sur les réseaux sociaux". Une erreur de trop pense l'hebdomadaire qui dit que l'ancien secrétaire d'État à la santé avait ''choisi de sacrifier les non musulmans tchadiens sur l'autel de son désir égoïste obsessionnel et démoniaque". Plusieurs tchadiens ont, souligne Abba Garde, été ''traités de pingres qui boivent à crédit dans les bars".

La Voix en ce qui le concerne pense que les "véritables raisons du limogeage du secrétaire d'État à la santé publique ont ''été occultées".

Pour "Le Citoyen" le Dr Djiddi Ali Sougoudi était connu comme ''un turbulent au langage enfantin''. Le journal évoque la "difficulté à cerner ses désirs, ses injures et mépris", affirmant que ses collaborateurs en ''avaient déjà marre de lui''.

La crise énergétique est au cœur de l'actualité. Pour La Voix, "la Société nationale d'électricité (SNE) peine à fournir l'électricité'' et ce "malgré l'acquisition d'un grand générateur". À cela, il faut ajouter "les factures impayées de l'État qui semblent paralyser son fonctionnement".

"Pourquoi la SNE s'embourbe-t-elle tant ?", s'interroge Abba Garde. Pour résoudre ce problème, le journal ramène à la mémoire collective les annonces du ministre de l'Énergie de l'époque Oumar Torbo qui avait annoncé en son temps "la mise en disposition de 150 citernes de gasoil par mois". Une solution qui pour le journal reste d'actualité pour permettre à la SNE de produire l'électricité et répondre "aux besoins des consommateurs".

La cherté de la vie et la flambée des prix dans la capitale intéressent de près N'Djamena Hebdo. Le journal trouve d'ailleurs les "autorités indifférentes à cette situation que traverse les populations". Pourtant, affirme le journal", le gouvernement a les moyens d'aider les populations".



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