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Tchad : la revue de presse du 15 au 21 novembre 2021


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - Yana Abdoulaye - 21 Novembre 2021


La refondation de l'État tchadien, l'insécurité dans les établissements scolaires et la situation sécuritaire dans la province du Borkou ont fait l'objet de débats dans les journaux de la semaine.


Tchad : la revue de presse du 15 au 21 novembre 2021
Tchad : la revue de presse du 15 au 21 novembre 2021
"Les tendances fédéralistes vent debout", annonce à sa une Abba Garde. "Les pré-dialogues tenus dans les différents pays ont permis aux tchadiens d'exprimer pour un début leurs profondes aspirations sur la forme de l'État, qui a longtemps été dissipée par la férocité caractérisée du règne du défunt maréchal. Quoique les rapports finaux du pré-dialogue, dans certaines provinces, soient tripatrouillés, la vérité est connue. "La cloche du fédéralisme sonne de partout, à l'exception notoire des provinces du grand Borkou Ennedi Tibesti", analyse Abba Garde.

Durant 60 ans d'indépendance, poursuit le journal, la gestion de l'État unitaire par les différents régimes qui se sont succédés est fondée sur la domination des membres de l'ethnie au pouvoir, le népotisme et le favoritisme. Si l'instabilité politique n'a pas permis aux régimes de Maloum, Lol Mahamat Choua, Goukouni Weddeye et Hisseine Habré d'imprimer une marque de domination visible durant leur règne, Tombalbaye et Idriss Déby Itno, ont accordé des privilèges réels à leur ethnie et leur contrée natale", constate l'hebdomadaire Abba Garde.

Selon Saleh Kebzabo, dans les colonnes du quotidien Le Progrès du vendredi 19 novembre, le dialogue national inclusif est la dernière chance que Dieu a donné au Tchad.

"Tchad, la solution fédérale ?", s'interroge N'Djamena Hebdo. Selon l'éditorialiste de N'Djamena Hebdo, depuis quelques semaines, la forme de l'État actuelle du Tchad est remise en question. Des voix, de plus en plus nombreuses, s'élèvent dans les médias et les réseaux sociaux pour réclamer que la fédération soit mise sur la table au cours du dialogue national inclusif en préparation. De l'autre côté, il y a une catégorie des tchadiens réfractaires à cette idée et qui profèrent même des menaces contre les partisans de la fédération. Leurs hostilités sont guidées par d'autres raisons que techniques. Les opposants à la fédération vont jusqu'à mener une campagne honteuse, brandissant la fédération réclamée par les uns comme scission, une balkanisation du Tchad. Ce qui est une malhonnêteté intellectuelle ridicule", ajoute le journal.

"Pour un Tchad fédéral", informe Le Pays. "Du 4 au 6 novembre a eu lieu à N'Djamena un dialogue sur la forme de l'État. Des assises qui ont suggéré, comme plusieurs autres provinces consultées dans la perspective du dialogue national inclusif, que le Tchad devienne fédéral". Sur la base des propositions existantes, le Tchad fédéral pourra être découpé comme suit : BET ( Borkou Ennedi Tibesti); Kanem ( Barh El Gazal et le Lac) ; Ouaddaï (Wadi-Fira, Ouaddai et Batha) ; Barguirmi (Hadjer Lamis et Chari Baguirmi) ; Centre Est (Guera Salamat et Sila) ; Moyen Chari (Moyen Chari et Mandoul); Mayo Kebbi (Mayo Kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et la Tandjilé) ; Logone (Logone Occidental et Logone Oriental). Ces propositions sont une base de discussion et des études approfondies pourront les peaufiner", rapporte Le Pays.

À propos de cela, le coordonnateur exécutif fédéral du parti Fédération action pour la République (FAR), dans les colonnes de Abba Garde, trouve que le soleil est enfin apparu. "Tout ce que Yorongar Ngarledji prônait revient au cœur du débat politique et présage d'un rude combat qui se pointe à l'horizon. Bien qu'épuisé, il détient la clé de la lutte qu'il voudrait très vite remettre à un de ses militants pour parachever ce qu'il a commencé", rapporte Abba Garde.

"Opposition à une rafle des véhicules en situation irrégulière dans le Borkou, un jeune tué dans une manifestation à Faya", nous informe Le Progrès du 19 novembre 2021. Un calme précaire semble revenu à Faya Largeau, chef-lieu de la province du Borkou, après une manifestation ayant causé ce mercredi 17 novembre un mort et plusieurs blessés. Depuis plusieurs jours déjà, des grèves perlées, avec la fermeture du marché, ont paralysé la ville. Sur des banderoles brandis par les manifestants, l'on peut lire "gouverneur dégage" et d'autres slogans hostiles à la première autorité de Borkou", rapporte Le Progrès.

À cette situation s'ajoute l'assassinat du surveillant du lycée groupe Toumaï d'Amriguebé par son élève. "Quand les élèves tuent leur second père", s'indigne Abba Garde. "La barbarie a atteint son paroxysme au Tchad. Dans l'après-midi du mercredi 10 novembre 2021, Ousmane Idriss, élève en classe de troisième au lycée groupe Toumaï d'Amriguebé, a froidement assassiné le surveillant de cet établissement, Ismaël Alhadj Koulbou, dans son propre bureau, pour avoir suspendu l'élève à cause de son mauvais comportement.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)