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TCHAD

Tchad : la technologie, un outil pouvant à la fois faciliter et empêcher la traite des personnes


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 5 Août 2022


Le ministère de la justice en collaboration avec l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’OIM ont commémoré ce 4 août 2022 au CEFOD, la Journée mondiale de la lutte contre la traite des personnes sous le thème : « l’utilisation de la technologie dans le cadre de la traite des personnes ». Ce thème met l’accent sur le rôle de la technologie comme outil pouvant à la fois faciliter et empêcher la traite des personnes.


Dans ce cadre, l’ONUDC et l’OIM entendent renouveler leur engagement à appuyer et accompagner les efforts du gouvernement tchadien visant à lutter, de façon efficace et efficiente contre cette pratique criminelle sous toutes ses formes. La commémoration de cette journée a permis la sensibilisation des décideurs politiques et des populations, en particulier les jeunes, les femmes et les enfants sur les risques liés à l’utilisation et aux abus de la technologie dans le cadre de la traite des personnes. Ceci étant, la traite des êtres humains peut revêtir des formes d’exploitation très différentes et recouvrir des réalités très disparates.

Rotta Dingamadji Carlos, directeur de la législation et des suivis des accords du ministère de la Justice tchadienne, a affirmé qu’une telle journée est indispensable pour faire connaître la situation des victimes de la traite des êtres humains, promouvoir et protéger leurs droits. Ce dernier explique que la traite des personnes constitue un crime majeur et une grave violation des droits de l’Homme. « Chaque année, des milliers d’hommes, des femmes et des enfants tombent entre les mains des trafiquants, dans leur propre pays et à l’étranger ; parce que tous les pays du monde sont touchés », a-t-il rappelé.

D’après lui, depuis les 5 dernière années, un constat a été fait. Les trafiquants ainsi que les réseaux de traite des personnes exploitent au Tchad, des victimes étrangères à des fins d’exploitation domestiques ou sexuelles. Et de poursuivre que les trafiquants exploitent également des victimes tchadiennes à l’étranger et ce, à des fins d’exploitation économique dans le travail forcé ou sexuel, notamment les femmes et les enfants.

Pour le représentant de l’OIM , François Xavier, la traite est un crime dont on ne parle pas souvent. Ça existe ici au Tchad ; il faut en parler et lutter ensemble. François Xavier précise que beaucoup des victimes de la traite des personnes sont des migrants, que ce soit à l’intérieur de leur pays ou à l’international . Il indique que depuis 2020, l’OIM a produit une assistance multiforme allant jusqu’à 900 personnes, en majorité des hommes qui ont été victimes des traites des personnes ou toutes formes d’abus et d’exploitation.

Transmettant le message du secrétaire général des Nations-Unies, le représentant de l’ONUDC , Libère Ntamashimikiro, souligne que la traite des êtres humains est un crime ignoble. Le problème ne cesse de s’aggraver en particulier pour les femmes et les filles qui constituent la majorité des victimes de la traite dans le monde. Il a en outre relevé que des millions des personnes se trouvent démunies, isolées, exposées à des atroces des conflits, des déplacements et de la pauvreté. Libère Ntamashimikiro a informé que les trafiquants d’êtres humains tirent profit des fragilités, au moyen des technologies avancées pour opérer, suivre, contrôler et exploiter les victimes.



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