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Tchad : le prix élevé de la dot encourage la dépravation des mœurs


Alwihda Info | Par Abba Issa - 13 Août 2021



Tchad : le prix élevé de la dot encourage la dépravation des mœurs
La ville Abbasside connue par l'apprentissage du saint Coran et les sciences islamiques prend une autre allure ces dernières années. En effet, cette ville cosmopolite du Nord-Est du Tchad, où vivent toutes les couches sociales du pays, des étrangers et des réfugiées, est confrontée à la hausse drastique des filles-mères, plus encore des prostituées venues de partout, au vu et au su des autorités locales.

Ces filles mineures se retrouvent vers 18 heures, autour d'un quartier populaire du nom Al-Jazeera, où l'on trouve des bars de surcroît non loin de l'université Adam Barka d'Abéché (UNABA). En revanche, les femmes adultes, surnommées "maman Kouloutou, V8, Dinguir Dinguir, Namchou", sont accompagnées de leurs commis de charge qui jouent les intermédiaires avec les clients.

Dans les sociétés africaines, la dot est pourtant reconnue comme un symbole, mais elle ne l'est plus de nos jours car les parents cherchent de l'argent et non un homme qui peut garder l'honneur de leur fille. Les jeunes garçons d'ici comme d'ailleurs se plaignent du prix élevé de la dot qui empêchent ces derniers de faire une avance. Selon les jeunes qui ont accepté de nous parler sur ce sujet, ceci ne fait qu'augmenter le nombre des filles-mères et laisse la porte au vagabondage sexuel. Il fut un moment où le Conseil des affaires islamiques du Ouaddaï a pris une décision pour réduire le prix de la dot, mais hélas, cette décision est passée inaperçue, quelques jours après son adoption.

Parallèlement à cette décision, certains parents affirment qu'ils sont libres de donner leur fille au montant voulu, car c'est leur progéniture. Un fait avoué par un jeune homme que nous avons rencontré dans un quartier de la ville : certains pères de famille qui ont une ou plusieurs jolies filles pensent déjà être des fortunés en demandant 2 à 3 millions, voire plus, comme argent de dot.
Au final, le prix de la dot élevé pousse certaines filles et garçons à se lancer dans le vagabondage sexuel par manque d'offres sinon de garçons preneurs. Il serait judicieux que les parents prennent leurs responsabilités, ainsi que les autorités compétentes pour pallier à ce problème afin de fonder un État stable, car il n'y a pas un pays stable sans une famille stable.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)