Le Coordinateur du réseau des organisations de la société civile/Bassin du Lac Tchad, M. Désiré. © CEDPE
Le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) a réitéré son opposition à l’idée de la construction d’un CTO au Tchad.
"Ce projet était valable jusqu’en 2020 lorsque le nombre des désassociés avoisinait 7000 -dont 4500 profilés par le CEDPE- et dont la base des données de 16 000 pages a été officiellement remise à la ministre de la Femme", selon le Centre.
Pour le CEDPE, une partie importante des désassociés, en l’absence d’une stratégie de réinsertion, a quitté la province du Lac pour rejoindre là où il existe une politique de réinsertion active comme au Niger, au Nigeria, au Cameroun alors qu’une infime partie restante est réintégrée dans sa communauté.
Deux aspects entravent la réinsertion des désengagés : l’absence d’un statut juridique et la loi américaine qui interdit le financement d’une réinsertion des anciens terroristes.
Le CEDPE a publié 30 études ayant permis de comprendre les réels besoins et difficultés de ces personnes qui nécessitent une assistance humanitaire pour alléger leurs souffrances. Le CEDPE pense qu’il est plutôt judicieux de mettre en œuvre le projet de stabilisation et renforcement de la résilience pour renforcer l’intégration sociocommunautaire déjà existante. Ce projet de 22 activités dont un volet de construction de 8000 logements permettra aux désengagés, aux retournés, réfugiés et aux populations autochtones de bénéficier de ses retombées.
Le projet de stabilisation et renforcement de la résilience des populations de la province du Lac 2023 est initié par le Réseau du bassin du lac Tchad (30 associations). Il consiste à apporter une assistance aux désassociés et aux personnes victimes des désassociés, en leur permettant de bénéficier d’une formation et d’avoir un abri décent.
Les bénéficiaires de ce projet sont au nombre de 120.000 personnes dont 8000 bénéficiaires directs (les victimes, les réfugiés, les retournés et la population autochtone) dans les cinq localités de la province du Lac, soit un total de 2000 personnes dans le département de Mamdi, 1500 à Fouli, 1500 à Kaya, 1500 à Wayi et 1500 à Koulkimé/Doum-doum.
"Ce projet était valable jusqu’en 2020 lorsque le nombre des désassociés avoisinait 7000 -dont 4500 profilés par le CEDPE- et dont la base des données de 16 000 pages a été officiellement remise à la ministre de la Femme", selon le Centre.
Pour le CEDPE, une partie importante des désassociés, en l’absence d’une stratégie de réinsertion, a quitté la province du Lac pour rejoindre là où il existe une politique de réinsertion active comme au Niger, au Nigeria, au Cameroun alors qu’une infime partie restante est réintégrée dans sa communauté.
"Allons-nous construire un CTO pour désintégrer les désassociés de leur communauté pour les réintégrer ? Pourquoi ne pas renforcer cette intégration communautaire ? Nous estimons que le coût de l’étude du projet CTO est excessivement élevé qu’on se demande s’il y a une volonté sincère de réinsérer les désengagés. Nous regrettons que le CEDPE qui est un centre d’expertise en matière de prévention et de gestion des conflits n’ait jamais été associé depuis 2020 à aucune démarche. Pourtant, il reste incontournable. Si l’objectif d’une étude d’un CTO est de créer des missions et des frais de mission, de monter des projets d’atelier et de forum pour se remplir les poches, nous vous souhaitons bonne continuité car ce projet n’aura aucun intérêt pour la réinsertion".
Deux aspects entravent la réinsertion des désengagés : l’absence d’un statut juridique et la loi américaine qui interdit le financement d’une réinsertion des anciens terroristes.
Le CEDPE a publié 30 études ayant permis de comprendre les réels besoins et difficultés de ces personnes qui nécessitent une assistance humanitaire pour alléger leurs souffrances. Le CEDPE pense qu’il est plutôt judicieux de mettre en œuvre le projet de stabilisation et renforcement de la résilience pour renforcer l’intégration sociocommunautaire déjà existante. Ce projet de 22 activités dont un volet de construction de 8000 logements permettra aux désengagés, aux retournés, réfugiés et aux populations autochtones de bénéficier de ses retombées.
Le projet de stabilisation et renforcement de la résilience des populations de la province du Lac 2023 est initié par le Réseau du bassin du lac Tchad (30 associations). Il consiste à apporter une assistance aux désassociés et aux personnes victimes des désassociés, en leur permettant de bénéficier d’une formation et d’avoir un abri décent.
Les bénéficiaires de ce projet sont au nombre de 120.000 personnes dont 8000 bénéficiaires directs (les victimes, les réfugiés, les retournés et la population autochtone) dans les cinq localités de la province du Lac, soit un total de 2000 personnes dans le département de Mamdi, 1500 à Fouli, 1500 à Kaya, 1500 à Wayi et 1500 à Koulkimé/Doum-doum.