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Tchad : le retard, mode de vie dans les administrations publiques


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 30 Septembre 2022



Tchad : le retard, mode de vie dans les administrations publiques
Le Code de travail régissant l'administration publique tchadienne prévoit que les agents doivent être à l'heure, à leurs postes de service, dès 8 heures et qu'ils doivent rentrer à 16 heures, avec une heure de pause.

Mais force est de constater qu'un grand nombre d'agents n'observent pas cette ligne de démarcation. Curieusement, ces agents sont à l'heure quand il est question de percevoir les salaires, à la fin du mois. Huit heures de travail journalier, pour un salaire à la fin de chaque mois, telle est la norme de travail établi pour le développement du Tchad.

Mais beaucoup d'agents arrivent non seulement en retard, mais désertent carrément le travail, en complicité avec leurs chefs hiérarchiques. C'est ce qui conduit le plus souvent au traitement tardif des dossiers, voire à la disparition totale dans les tiroirs des différents services de l'administration publique.

Selon le directeur sortant des ressources humaines du ministère de l'Education nationale, Moussa Elhadji Kaka, s'assumer de ses responsabilités n'est pas donné à n'importe qui. « Si le chef de service est ponctuel, il n'y aura pas d'impact sur les tâches, mais quand on a à faire à un fainéant, absentéiste ou retardateur, à quoi vous vous attendez, si ce n'est qu'à un rendement médiocre », réagit-il.

« J'ai fêté en mars 2022, mes 11 ans en tant que directeur des ressources humaines du ministère de l'Éducation nationale. À six heures, je suis en route pour arriver au bureau aux environs de 7 heures, afin d'évacuer certains dossiers très tôt », indique-t-il. « Je me bats bien, que ce soit difficile pour moi de répondre à mes responsabilités, car la ponctualité est mon crédo », affirme Moussa Elhadji Kaka.

« Mes collègues me connaissent, d'ailleurs nous sommes devenus une famille », ajoute Moussa Elhadji Kaka. « Je n'abandonne pas mon travail pour des questions de distraction, ma famille et mes collègues me connaissent dans ce sens. Il n'y a pas un service ministériel qui peut s'égaliser à la direction des ressources humaines que je dirige depuis maintenant 10 ans », témoignait Moussa Elhadji Kaka au micro d'Alwihda Info, avant son récent remplacement.

Sa direction traite 300 à 400 dossiers et gère différents types de dossiers, à savoir les dossiers d'intégration, d'affectation, dossiers d'études (formation continue), dossiers de réaffectation, de décès, dossiers de reclassement et pour cela, il faut de la rigueur dans le travail. Le directeur des ressources humains évoque aussi la question de la journée courte que les gens ont mal comprise.

Il déplore le cas de ceux qui ne viennent pas les vendredis et ceux qui, même pendant les journées ouvrables, vont en pause et ne reviennent plus pour continuer le travail. Pour lui, les gens doivent venir au bureau travailler le samedi, sachant que vendredi, le travail prend fin traditionnellement à 12 heures.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)