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Tchad : les commerçantes de Dembé dans le désarroi


Alwihda Info | Par Martin Hidgé Ndouba - 23 Mars 2022



Tchad : les commerçantes de Dembé dans le désarroi
Les femmes vendeuses de légumes, arachides et pagnes du marché de Dembé regrettent la mort du Maréchal du Tchad. Lamentation, nostalgie, tristesse se lisent sur les visages des uns, tandis que d'autres mettent les mains sur la tête, en signe de désespoir, car deux elles n'ont pas eu accès à leur lieu de vente.

Tout a commencé dimanche soir, lorsque les forces de l'ordre ont encerclé une partie du marché, dans le but de mettre la main sur les brigands qui passent leur nuit sur ce lieu, selon les explications recueillies sur le terrain, auprès de plusieurs femmes. Elles sont toutes étonnées de voir encore la présence des hommes en tenue au sein du marché.

Chacune d'elle s'interroge : « ils veulent quoi encore ? » Plus de dizaine de véhicules des forces de sécurité sont garés sur la partie clôturée. Certaines vendeuses des légumes ont pris la direction des autres marchés, dans l'espoir de trouver de la clientèle, selon l'explication de Halimé. Et les autres ont gardé leur position, sous cette canicule, dans l'espoir qu'on leur autorise à regagner le lieu de ventre, explique Marie. Tout en s'interrogeant « si le gouvernement de transition ne voulait pas nous chasser de là ? ».

De même, pour Haouwa, vendeuse d'arachides qui se lamente, « la situation nous dépasse, on met ça entre les mains du bon Dieu qui est le Père des orphelins et le mari des veuves ». Même si un adage dit tel père tel fils, Fathia, vendeuse de pagnes et Lafaye, se disent déçues : « CMT da ma idji afé », ce qui signifie « ce gouvernement du CMT ne peut faire du bien ». Selon les forces de sécurité rencontrées sur place, la mission est d'empêcher les bandits d’habiter ce lieu. Cela a suscité des cris de réjouissance de certaines femmes qui s'interrogent sur le rôle des forces de l’ordre.

L’opération suscite visiblement des incompréhensions. « Tout porte à croire que ce n'est pas à cause des brigands que ces hommes en tenue sont là », estime le gardien des marchandises. « Même si nous sommes au mois de mars, ces femmes doivent goûter à la chaleur jusqu'à ce que la police arrête tous les brigands du marché », conclut-il.



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