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Tchad : les enseignants-chercheurs abordent les enjeux du dialogue


Alwihda Info | Par Mbaïnaissem Gédéon - 19 Janvier 2022


Les mécanismes de conduite du dialogue national inclusif, les profits des facilitateurs, les différentes étapes dans l’organisation, et la durée des assises sont des sujets en débat.


Tchad : les enseignants-chercheurs abordent les enjeux du dialogue
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, en collaboration avec les groupes thématiques des établissements supérieurs et du dialogue national, a animé une conférence-débat ce 18 janvier 2022 à l’Amphithéâtre de la faculté des sciences de la santé humaine, au quartier Gardolet de N’Djamena.

C’est la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Lydie Beassoumda qui a présidé cette conférence, en présence de plusieurs invités, docteurs et enseignants-chercheurs des établissements supérieurs. Pour elle, cette conférence-débat est le résultat des travaux d’une équipe de 23 enseignants chercheurs qui ont développé un regard scientifique croisé sur les méthodes et démarches d’ensemble d’évaluation et réévaluation des solutions originales, pertinentes au traitement de la question des concepts du dialogue et de réconciliation nationale.

Cette conférence-débat entre dans le cadre du processus du dialogue national inclusif qui se tiendra dans quelques semaines. Les conférenciers, Dr Robenate Jean Calvin et Dr Madani Mahamat Oumar, se sont penchés sur plusieurs thématiques, à savoir les concepts du dialogue national inclusif, le modèle d’analyse (théories positivistes, réalistes, jus naturalistes), les conditions de participation au dialogue (vouloir participer, savoir participer et le devoir de participer), quelques expériences de dialogues nationaux comme au Yémen, au Liban, au Sénégal, en Tunisie et en RCA, etc.

Il y a également les enseignements à tirer au sujet des critères de sélection des participants : le profil, la représentativité, le statut des participant (es), l’identification des participant (es), les thématiques du dialogue. Il a été relevé les thématiques stratégiques dont la question des thèmes clivant touchant les fondamentaux de la République, à savoir, la forme de l’État, les communautés et rapports avec les droits de l’Homme, la liberté, l’injustice, l’impunité, etc.

La question du scénario des mécanismes de conduite du dialogue national inclusif, les profits des facilitateurs, les différentes étapes dans l’organisation du dialogue, la durée du dialogue national inclusif ne sont pas en reste. Quant au troisième conférencier, le Dr Arnaud Dingamadji, il a abordé les expériences de dialogue et de réconciliation inter-tchadiens d’hier et d'aujourd’hui qui s’articulent sur plusieurs initiatives de 1960 à nos jours.

Il ressort que le processus du dialogue pour la première fois a eu lieu à Abéché en 1961 et celui de 1963 et 1971 à Fort-Archambault, actuel Sarh qui se sont soldés par des échecs. Les accords de paix et de réconciliation avec les politico-militaires, les expériences de l’ère Deby et les deux foras, les grandes assises nationales et les bilans des différents processus.

Le Dr Arnaud Dingamadji a précisé que le Tchad est mature dans la réconciliation, à travers ses expériences dans la sous-région. Clôturant la conférence, la ministre a réitéré que son ministère reste disponible avec des propositions et schémas directeurs pour tout un chacun. Elle a exhorté l’équipe des chercheurs à mettre ces propositions dans un support numérique et à le partager à tous les Tchadiens, pour une consultation pertinente. Un schéma auquel les participants ont adhéré plus que celui du CODNI dont ils disent ne pas comprendre le contenu.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)