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Tchad : les étudiants s'expriment mal en français, quelles solutions à envisager ?


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 11 Novembre 2022



Tchad : les étudiants s'expriment mal en français, quelles solutions à envisager ?
C’est un constat très alarmant, et une pratique visible dans les sites et instituts universitaires de la capitale. Pendant les heures de cours, très peu d'étudiants s'expriment en français. La majorité parle en arabe local, ou en langue locale, devant les enseignants.

Une pratique qui remet en cause l'apprentissage de la langue française au Tchad. L'on s'interroge : ils étudient dans quelle langue ? Comment apprennent-ils leurs leçons et réussissent-ils à obtenir leurs diplômes ? N'ont-ils pas obtenu leur baccalauréat en langue française ? À qui la faute ? Autant d'interrogations qui restent sans suite.

Pendant les heures de pause ou dans les bus, ces derniers discutent sur divers sujets d'actualité, mais pas en français. Pourtant, ils étudient en français dans tous les domaines. Comment peut-on encore s'exprimer en arabe local, ou en langue locale, dans un univers du savoir ? Qu'est-ce qui peut justifier cette pratique ?

Selon Saleh Doubeye, étudiant en sciences juridiques, c'est une question d'habitude. Les étudiants s'expriment mieux dans leur langue de la maison que le français. C'est une pratique très néfaste, souligne-t-il. Cette médiocrité de s'exprimer en français a eu de l'impact dans l'administration tchadienne. Beaucoup d'administrateurs s'expriment très mal en français.

Pour bannir cette pratique, Djimrassem Thalès, enseignant à l'université, estime que la génération actuelle est pardonnée, donc il faut une base à commencer par le niveau primaire. C'est ainsi qu'on peut espérer bannir cette pratique. Sinon pour le moment, on peut avoir des administrateurs qui s'expriment en langue locale, ajoute-t-il.

Le constat est réel, comment peut-on œuvrer pour le devenir d'un pays avec une telle jeunesse ? Il faut que l'État, les enseignants et parents prennent conscience de cette pratique en encourageant la génération à lire, fréquenter les bibliothèques, les centres culturels, surtout à s'exprimer en français en famille ou avec des amis. Ainsi, avec le temps, on espère bannir cette pratique.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)