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TCHAD

Tchad : "les expressions telles que 'Mara sakit' sont dévalorisantes pour une femme"


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 11 Décembre 2021


Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, l’ONG "Voix de la femme" a organisé une conférence-débat ce 10 décembre 2021 à la Bibliothèque nationale sur "la vulgarisation des textes juridiques sur les droits des femmes".


Le panel a été composé de Mme. Kemdolar, conseillère référendaire à la Cour suprême, Dr. Maria Issakha, enseignant chercheuse à l’Université de N’Djamena et Dr. Aimé, enseignant chercheur à l’Université de N’Djamena. 

Pour la modératrice de cette conférence, Amsizane Lamana, par ailleurs secrétaire générale de l’ONG "Voix de la femme", son organisation lutte quotidiennement contre la violence basée sur le genre pour que la femme puisse entrer en possession de ses droits et pour son épanouissement personnel, social, économique et politique.

Selon elle, l’objectif de ces 16 jours d’activisme est d’avoir zéro violence basée sur le genre, d’orienter et informer les femmes, les associations féminines et le public afin que les textes qui protègent les femmes soient vulgarisés. La paneliste Mme. Kemdolar a brièvement énuméré tous les instruments juridiques, notamment les textes internationaux ratifiés par le Tchad, qui protègent les femmes et les enfants.

Le Tchad a ratifié plusieurs textes internationaux qui protègent les femmes mais leur application pose toujours problème. Un cadre juridique national renforcé protège les femmes à l’exemple de la loi n° 12 et du Code pénal tchadien de 2017 qui réprime les violences faites aux femmes.

Mme. Kemdolar a insisté sur la mise en œuvre du Code de la femme afin que la femme jouisse totalement de son droit. Elle révèle que la violence est acte illicite, dégradant et humiliant, et évoque plusieurs catégories dont certaines sont physiques et d’autres psychologiques. C’est un acte qui peut déformer et traumatiser la femme durant son existence. D’après elle, les conséquences des VBG peuvent avoir un impact sur la vie d’une femme notamment économique, social et sanitaire.

Le paneliste Dr. Aimé a quant à lui affirmé que la cause féminine est fondamentale pour le développement socio-économique du Tchad. Le Tchad de 2021 n’est pas celui de 1990 parce qu’il a évolué, les mentalités ont changé au cours des événements et la société s’est métamorphosée au regard de beaucoup de facteurs, notamment les TIC.

Pour Dr. Aimé, la constitution du Tchad consacre l’égalité entre l’homme et la femme. Aujourd’hui, les leaders religieux sont des acteurs du changement. Ils font des campagnes de sensibilisation dans les plus profondes zones du Tchad pour amener les parents à comprendre le bienfait de l’éducation d’une fille. Les expressions « Mara sakit » sont dévalorisantes pour une femme. Les femmes ont la même capacité de compréhension, d’intelligence que les hommes, a-t-il martelé.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)