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Tchad : les femmes sacrifiées dans la vente de Tramol


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 3 Août 2022



Tchad : les femmes sacrifiées dans la vente de Tramol
Elles sont des jeunes femmes, âgées de 18 à 30 ans, en provenance de différents quartiers de la ville de Ndjamena, pour se procurer de Tramol, ou autres comprimés, au lieu de distribution de Mandjakolé, et pour revendre.

Si les hommes sont majoritaires, les femmes prennent le plus de risques à se lancer dans cette activité trop dangereuse. Un décor difficile à décrire, les unes masquées de la tête jusqu'aux pieds, ce qui devient difficile de les reconnaître.
Tandis que les autres, à visage découvert, sans peur, viennent pour payer en quantité, les comprimés pour une destination inconnue. Comment les femmes sont impliquées dans ce réseau de vente de Tramol ? Ce n'est pas étonnant, tout le monde veut devenir riche.

Les jeunes femmes sont tombées dans la tentation de l'argent facile, pour intégrer ce commerce trop dangereux, souligne Nicaise Ndjenon, membre de l'Association pour la formation des filles-mères.

« Ce réseau de la vente et la distribution de Tramol, n’est pas à négliger », estime Djidda Djibirine, habitant du quartier Ridina. Leur technique de fréquentation de ce lieu est difficile : elles se confondent à des vendeuses du marché. C'est en grande partie des femmes venant de Libye et du Nord du Tchad.

Après avoir tout perdu, elles veulent se faire une place dans ce sale business. Selon Ali Hissein, étudiant au département de la géographie arabe, « les femmes s'intéressent à ce commerce parce que les comprimés coûtent chers ». L'implication des femmes dans la vente de Tramol est un fait difficile à comprendre, au regard de leur fragilité et de ce milieu dangereux. Malheureusement, elles sont nombreuses dans cette affaire.

Hadj, une femme qui est fréquemment dans ce lieu, a accepté de parler : « J'en vends à mon mari et à ses amis, cela leur permet d'être forts au lit ». « L'implication des femmes dans cette affaire de vente de Tramol est liée à la pauvreté et la discrimination », souligne Ngar Francis. L'humanité ne doit pas contribuer à la destruction de la jeunesse, et la lutte contre la vente de Tramol doit interpeller les autorités.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)