Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : les politico-militaires silencieux sur la question d'éligibilité aux élections


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 3 Octobre 2022


Les participants au dialogue national ont débattu pendant trois jours sur le rapport de la commission ad hoc n°1 qui a apporté des éclairages sur des questions jugées "sensibles". Samedi 1er octobre, 31 représentants des politico-militaires ont pris tour à tour la parole. Aucun des intervenants n'a abordé la question d'éligibilité ou non des dirigeants de transition aux élections présidentielles, à l'exception d'un seul.


Les intervenants parmi les politico-militaires ont fait des propositions sur la forme de l'État, les mandats électoraux, la durée de la transition, le quota des membres au Conseil national de transition (CNT), la nécessité ou non du référendum, le régime présidentiel avec un vice-Président, la désignation du premier ministre ou encore l'immunité des dirigeants du Conseil militaire de transition (CMT).

Globalement, ils suggèrent un État unitaire fortement décentralisé avec un transfert des compétences et des ressources, un mandat présidentiel de cinq ans et une seconde phase de transition de 24 mois voire plus si nécessaire. Certains jugent inutile d'alourdir le processus de transition avec des référendums.

La plupart des intervenants ont apporté des clarifications sur la polémique autour des 45 places qui leurs sont accordées au CNT. "À Doha, il a été convenu que les politico-militaires obtiennent 30% des sièges au CNT. Beaucoup discutent des 45 sièges mais il en reste encore. Nous réclamons haut et fort les sièges restants", affirme Mahamat Kebir.

Les politico-militaires ont dénoncé des attaques injustifiées de la plénière. Ils ont fustigé des propos hors contexte et ont relevé que sans leur apport, le dialogue n'aurait pas lieu. "Avant d'être des politico-militaires, nous sommes des tchadiens", a lancé Aboubakar Choua Dazi.

"Allez droit à l'essentiel que de dresser un réquisitoire. On a beaucoup entendu. Il serait souhaitable, pour être constructifs, de vous prononcez sur le sujet à l'examen", a réagi Limane Mahamat, rapporteur général.

Le rapport de synthèse de la commission ad hoc retient l'éligibilité des dirigeants de la transition aux prochaines élections. "Certains poussent le PCMT à se présenter aux prochaines élections mais notre dialogue n'aura aucun sens (...) Ne le contraignez pas à être candidat aux prochaines élections", a affirmé le politico-militaire Mahamat Taher Ali Nanaye. Pour sa part, Abdelmounim Souleyman Adiguer a exprimé son rejet de la Charte de transition en estimant qu'elle ne vise que l'intérêt d'une seule personne.

Mariam Souad a demandé à la commission ad hoc "d'éviter la colère de l'opinion internationale". Elle appelle par ailleurs les autorités de transition à présenter un bilan des 18 mois : "le CMT doit déposer un bilan. Certains l'ont dit positif. Je ne pense pas".

Liste des intervenants parmi les politico-militaires :

Cherif Abdallah, Mahamat Kebir, Dasrokode Madji, Younous Cherif, Mouhadine Mahamat Bahar, Khalil Libiss, Oumar Adigué, Hilaire Takilal Ndolassem, Abdallah Akam Ismaël Hassan, Béchir Bauche, Abdelwahid Aboud, Oumar Almahdi, Nadjib Mahamat Abdraman, Khalil Moumin Hamidi, Adam Hassan Mahamat, Hissein Djouma, Hassan Oumar Idriss, Aboubakar Choua Dazi, Kebir Mahamat Ahmat, Abdelmounim Souleyman Adiguer, Adam Sougui, Abdelmanane Khatab, Dr. Abdelkader Ibrahim, Bichara Ringo, Hamdan Diguer, Mahamat Taher Ali Nanaye, Mahamat Tahir Mahamat Saleh, Ramadan Weddeye, Mariam Souad, Ordjo Hemchi Djimi, Bachar Tikezo.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)