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TCHAD

Tchad : "lutter contre la vie chère, ce n’est pas faire des agitations"


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 5 Mars 2022


Le Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) était dans la rue ce 5 mars pour une marche pacifique. Les manifestants revendiquent le rétablissement des bourses d'études supprimées depuis 2016. Ils exigent le rabais des frais d'inscription à l'Université de 50.000 Fcfa à 20.000 Fcfa et demandent la démission du premier ministre de transition, Pahimi Padacke Albert.


Le coordonnateur de Wakit Tamma, Max Loalngar, a indiqué que la vie est chère et N'Djamena est classé en tête des capitales les plus chères au monde. Selon lui, les manifestants sont dans la rue pour réclamer l'amélioration des conditions de vie de la population. "C’est un droit car lutter contre la vie chère, ce n’est pas faire des agitations", dit-il.

« Nous sommes des hommes libres et véritablement libres. Et par la liberté d’un petit nombre, nous allons gagner le plus grand nombre » a ajouté Max Loalngar. Il a estimé que toutes les sensibilités peuvent s’exprimer contre la cherté de la vie au Tchad. Ainsi, elles doivent se tenir debout pour parvenir à la baisse du prix des denrées alimentaires et du coût d'accès à Internet.

Le coordonnateur du CTVC, Dingamnayal Versinis, a pour sa part relevé qu'un peuple affamé n’a point d’oreille pour écouter. "C’est un simple 5 Franc ajouté à la baguette de pain au Soudan qui a fait tomber le régime". Selon lui, "si le gouvernement blague avec les consommateurs à cause de leur ventre, il partira".

Dingamnayal Versinis a souligné que depuis la prise de pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT), ce dernier a commencé à tirer à balles réelles sur les manifestants en les tuant. Le CMT a orchestré, entretenu et imposé la cherté de vie. Depuis son arrivée au pouvoir, les prix des denrées alimentaires de première nécessité ont grimpé, a-t-il déploré. "Comment comprendre qu’un litre d’huile qui se vendait récemment à 5500 FCFA, se retrouve aujourd’hui à 2500 FCFA", s'est interrogé Dingamnayal Versinis. Il presse le gouvernement d'agir.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)