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TCHAD

Tchad : nous irons au dialogue "si nos revendications objectives, réalistes et réalisables sont acceptées"


Alwihda Info | Par Masrambaye Blaise - 6 Septembre 2022


Trois partis politiques ne participant pas au dialogue national ont publié un manifeste dans lequel ils justifient leur abstention. Ils y posent en même temps les conditions de leur participation.


Ce sont le Parti pour l'égalité et la justice sociale (PAP/JS) de Néatobei Bidi Valentin, l'Union des démocrates pour le progrès (UDP) de Max Kemkoye et le Rassemblement pour la justice et l'égalité (RAJET) d'Ordjei Abderahim Chaha.

Ces différentes parties dénoncent la mauvaise foi du Conseil militaire de transition et le climat de violence dans lequel se tient ce dialogue qui risque fort d'être un bis repetita des foras sur les réformes institutionnelles de 2018 et 2020. Cette mauvaise foi est attestée par la mise en place du Comité d'organisation du dialogue national inclusif (CODNI) qui a d'ailleurs "perdu le droit de poursuivre les activités", informe le manifeste. En effet, dès que cette instance dépose son rapport au premier ministre, elle cesse toute activité. Malheureusement, ses membres "se sont imposés" pour diriger les travaux d'ouverture du dialogue. Comble de "forfaiture", le CODNI a fait adopté un règlement intérieur "irrégulier, vidé de sa suprématie", et a imposé de façon "inconvenante" un présidium.

En ce qui concerne la souveraineté décrétée par le président du Conseil militaire de transition, le décret le consacrant est "nul et de nul effet", tranchent les signataires du manifeste car la souveraineté "n'est ni quérable ni concédable".

Toutes ces failles prises en compte, le niveau du dialogue sera le plus bas de toutes les "consultations politiques des trente dernières années en Afrique". Un dialogue avec ses résolutions moins crédibles.

Pour que ce dialogue ait "un crédit politique et juridique", les partis politiques signataires posent des conditions. Il s'agit de restaurer la souveraineté du dialogue "par une résolution spéciale des assises" et rétablir l'équité dans la représentation sur le droit de vote. Le règlement intérieur doit être réexaminé et adopté de "façon régulière". Le présidium doit être revu et aussi l'agenda qui doit être décidé en prenant en compte les principales exigences de Doha.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)