Tchad : "nous sommes au 21ème siècle mais nous vivons loin de ce 21ème siècle"

N'Djamena - La coalition des partis émergents (PPCD, PST, UDS) a fait une démonstration de force ce samedi dans une salle pleine du Palais du 15 janvier où plusieurs centaines de militants se sont réunis. À quelques mois de la présidentielle d'avril 2021, les trois partis appellent à l'unité. Ils entendent présenter une candidature unique.

Dans son discours, le président du parti PPCD, Abderahmane Mahamat Abba, a dénoncé l'exclusion de la jeunesse. Selon lui, il est temps que cela cesse. "Nous sommes au 21ème siècle mais nous vivons loin de ce 21ème siècle. C'est avec les jeunes et les femmes que les choses peuvent changer", dit-il.

Il ajoute que : "Nous sommes totalement dans le cachot. Nous devons nous révolter pour mettre fin à ce qui pouvoir qui appartient à une seule personne et ses proches".

Le président du Parti socialiste du Tchad (PST), Nguero Reniko, affirme que s'il est élu président, la première chose est d'éliminer la pauvreté car "nous ne sommes pas pauvres".

"Nous avons des richesses naturelles et c'est la France, les États-Unis d'Amérique qui volent ça. Vous avez vu le cas de la Libye. (...) Notre pays est en otage et les présidents n'ont pas la capacité de parler parce qu'il y a une loi du silence. Nous devons avec tous arrêter ça", estime Nguero Reniko.

Il déplore de multiples promesses de changement du président Idriss Deby : "Il n'y a rien et maintenant, il dit d'ici 2030, le Tchad que nous voulons. Il n'y aura rien".

Et d'ajouter qu'il est "temps que la jeunesse choisisse", à travers notamment un scrutin transparent en 2021.