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TCHAD

Tchad : près de 30% des ressources budgétaires "consacrées aux dépenses de sécurité"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 31 Mai 2019



Le ministre des Finances et du Budget, Allali Mahamat Abakar. © DR/MFB
Le ministre des Finances et du Budget, Allali Mahamat Abakar. © DR/MFB
Le ministre des Finances et du Budget, Allali Mahamat Abakar, a déploré ce jeudi le manque de compréhension des partenaires du Tchad "à la pleine mesure des efforts consentis par le pays et du fardeau qu'elles représentent pour les populations", bien que "les circonstances particulières de la sous-région soient bien perçues".

"Outre leurs impacts sur notre potentiel de mobilisation de recettes fiscales et douanières, les situations à nos frontières et dans la bande saharo-sahélienne nous contraignent à consacrer près de 30% de nos ressources budgétaires aux dépenses de sécurité privant ainsi les secteurs productifs et sociaux de ces indispensables transferts budgétaires", a expliqué le ministre, lors de la présentation de l'édition 2019 des perspectives macroéconomiques de la sous-région par le représentant résident du FMI au Tchad.
 
"Les situations à nos frontières et dans la bande saharo-sahélienne nous contraignent à consacrer près de 30% de nos ressources budgétaires aux dépenses de sécurité"

La sécurité avant tout, Allali Mahamat Abakar l'a rappelé avec fermeté ; "nous ne relâcherons pas nos efforts pour préserver notre sécurité intérieure, chèrement acquise et condition sine qua none pour tout essor économique et social", a-t-il précisé.

"Notre présence au Mali, au Niger et au Nigeria, l’accueil de centaines de milliers de réfugiés à l’est, à l’ouest et au sud de notre pays et les incursions sporadiques des groupuscules intégristes armés nous font payer un prix particulièrement élevé pour assurer notre paix, notre quiétude, notre sécurité intérieure", a-t-il ajouté.

Le ministre a relevé que "les finances publiques du Tchad ne doivent pas être auscultées suivant les critères standards communément appliqués aux pays sans contraintes particulières."

Une faible croissance

L'édition 2019 des perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne révèle que certains pays dépourvus de ressources naturelles devraient bénéficier d’une croissance d’au moins 5% ainsi que d’une hausse du revenu par habitant plus rapide que la moyenne mondiale à moyen terme, tandis que d’autres pays riches en ressources naturelles comme le Tchad, accuseraient d'une croissance plus faible.



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