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TCHAD

Tchad : quand les hôpitaux deviennent des lieux de retrouvaille et de partage de repas


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 3 Décembre 2021


À l’Hôpital général de référence nationale et au pavillon des urgences, l’on constate que certains visiteurs ont un grand appétit pendant les heures réservées à la visite.


L'Hôpital général de référence nationale au Tchad.
L'Hôpital général de référence nationale au Tchad.
Difficile de comprendre mais visible à l’œil de tous, déjà à 16 heures devant le grand portail, l'on constate un attroupement des femmes et enfants, panier à la main ou un grand plat à la tête remplis de nourritures, attendant les consignes de sécurité pour entrer.

Tout porte à croire que les repas sont destinés aux patients mais malheureusement à l’intérieur, c’est les grands hommes assis sur les nattes au jardin de l’hôpital profitant de la verdure et de l’air pure, qui attendent ces plats.

Comment comprendre que le malade est couché sur son lit en train de gémir, priant le bon Dieu pour sa santé, pendant qu’un groupe de personnes déguste et cause à haute voix toute en s’amusant ? Et pourtant les directives à l’intention des visiteurs interdissent de manger à l’intérieur de l’hôpital, recommandent d’abaisser le ton de conversation et d’éviter de provoquer tout bruit, en plus de la limitation du nombre de visiteurs autorisés à se rendre dans la chambre du patient. De même la livraison de nourriture aux malades est autorisée sur des plats jetables. Mais force est de constater que, les visiteurs ne respectent pas ces directives et font de locaux de l’hôpital un lieu de retrouvaille familiale et du partage de repas.

Certains médecins ne cessent pas de les rappeler à l’ordre mais c’est de la sourde oreille. La visite à un patient est considérée comme un soutien physique, émotionnel et psychique permettant aux malades de ne pas se sentir seul. Du point de vue religieux, c’est un devoir d’amour du prochain.

Beaucoup des visiteurs préfèrent garder silence sur ce sujet, mais Ahmat justifie cela comme « le fait qu’on partage le repas entre famille et d’autres visiteurs n’est pas signe de jouissance » explique-t-il.

Selon l’une des stagiaires, c’est par ignorance que ces hommes et femmes mangent en groupe pendant les heures réservées aux visiteurs, explique-t-elle. Tout en ajoutant qu’il faut une sensibilisation pour que ces derniers prennent conscience. Cette pratique n’est pas à expliquer, mais ceux qui prennent des repas à l’intérieur de l’hôpital courent un risque pour leur santé. Déjà, même les odeurs nauséabondes que dégagent un lieu hospitalier nous donnent conseil. Mieux vaut tard que jamais.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)