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TCHAD

Tchad : restriction de l'Internet, vers une plainte devant la Cour africaine des droits de l'Homme


Alwihda Info | Par - 11 Août 2020



Centré autour du slogan « non aux coupures des réseaux sociaux, oui à la liberté d’expression et au progrès technologique au Tchad », le point de presse d’Internet Sans Frontières Tchad de ce 11 Août 2020, à la Maison des médias, vise à dénoncer encore une fois de plus, la restriction des réseaux sociaux.

Internet Sans Frontières Tchad estime qu’il n’est pas normal que la restriction soit maintenue, notamment en cette journée où le Tchad célèbre son 60ème anniversaire de l’indépendance, où les différents moyens de communication sont requis pour le commémorer, notamment les réseaux sociaux. « Malheureusement, ce n’est pas le cas et j’en suis outré », s’indigne Noubarassem Blaise, le représentant.

Pour Internet Sans Frontières Tchad, il s’agit d’évoquer l’obsédante question de la coupure des réseaux sociaux que nous vivons depuis quelques jours sans motif officiel explicite jusqu’ici, explique son représentant.

« Des dénonciations aux pressions en passant par une action judiciaire qui ont contribué à la levée de la mesure qui a tant fait des dégâts il y a quelques mois où nous, nous sommes réjouis et croyions que de telles choses ne sauraient se répéter, malheureusement, cette réjouissance ne fut que de courte durée », indique Noubarassem Blaise.

« Si aujourd’hui, le gouvernement a constaté l’usage malveillant des réseaux sociaux par certaines personnes qui seraient à l’origine de cette mesure comme on nous le laisse entendre, nous pensons que ce sont des personnes facilement identifiables et traçables. Par conséquent, pourquoi ne pas ficher et bloquer ces personnes puisqu’elles ont des identifiants établis ? », suppose cette organisation en s’interrogeant sur cette question qui suscite énormément d’interrogation.

Ce faisant, Internet Sans Frontières s’apprête à déposer une plainte auprès de la Cour africaine des droits de l’Homme d’ici quelques jours si rien n’est fait.

« Si cette mesure n’est pas levée dans les jours qui suivent, un dossier sur cette violation gravissime et répétée de la liberté d’expression, un des droits fondamentaux, sera constitué en vue d’une plainte devant la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples, car trop c’est trop. Si les armes et les forces de défense et de sécurité sont les instruments du pouvoir exécutif, les moyens de communication le sont tout autant pour le quatrième pouvoir et nous ne saurions davantage en être privés », menace Noubarassem Blaise à travers ces mots forts.

Mais d’ici là, dès ce 12 août 2020, une correspondance sera adressée au gouvernement par Internet Sans Frontières Tchad pour lui demander la levée sans conditions de cette mesure.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)