Il y a quelques semaines, le Premier ministre a été officiellement saisi pour dénoncer des cas de faux usage de faux, enrichissement illicite et spoliation foncière impliquant certains agents du cadastre d’Abéché, d’anciens responsables municipaux et provinciaux, ainsi que des notables locaux. Prenant l'affaire au sérieux, l'actuel Premier ministre et ses services ont immédiatement réagi. Un soit-transmis officiel de la Primature, daté du 18 août 2025, a été adressé au ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, demandant un suivi. Selon des sources concordantes, une commission ministérielle a été mise en place et devrait bientôt envoyer une mission sur le terrain pour faire la lumière sur ce scandale.
Des accusations de spoliation massive
Selon la lettre transmise au Premier ministre, plusieurs terrains, notamment ceux attribués au Groupement Espoir ou encore ceux hérités du défunt Mahamat Yacoub Dabio, auraient été attribués illégalement à des tiers, certains initialement destinés à des infrastructures publiques, comme un lycée féminin arabe.
Des personnalités locales sont citées, accusés d’avoir acquis illégalement entre 10 et 100 lots chacun, parfois revendus à des particuliers ou à leurs familles, selon les éléments entre les mains de la Primature.
Menaces contre le plaignant
Le plaignant, Moudjib Mahamat Yacoub Dabio, représentant la famille Mahamat Yacoub Dabio, révèle avoir été victime de menaces répétées depuis qu’il a déposé sa plainte. Le 10 septembre 2025, un policier et un agent du cadastre l’auraient contacté pour lui exiger de retirer sa plainte, le menaçant de prison. Il a porté plainte pour menaces en mentionnant deux numéros, utilisés pour des intimidations quasi quotidiennes, qui seront détaillés dans un prochain article de Alwihda Info.
Le 11 septembre 2025, Moudjib Mahamat Yacoub Dabio a reçu une convocation de la division provinciale de la Police judiciaire d’Abéché, lui demandant de se présenter. Plus étonnant, cette convocation est apparue le 11 septembre 2025, au lendemain d'une réunion au cadastre avec des autorités provinciales et des fonctionnaires visant à se pencher sur l'affaire.
Selon Moudjib Mahamat Yacoub Dabio, cette convocation est liée directement aux pressions du « lobby foncier » qu’il dénonce. Il s’interroge sur l’opportunité de cette procédure, d’autant plus qu’un mandat d’amener aurait été délivré à son encontre après son absence supposée, alors même qu’il s’était présenté avec des témoins.
Des éléments accablants
Depuis plusieurs mois, la famille Mahamat Yacoub Dabio et le Groupement d’Espoir dénoncent ce qu’ils qualifient de « spoliation foncière organisée » autour d’un vaste terrain situé au quartier Goz-Amir, section II, îlot D, d’une superficie de plus de 32 226 m², initialement attribué à la construction d’un lycée féminin bilingue.
Les documents révèlent qu’à plusieurs reprises, l’huissier de justice Me Moussa Nicolas a saisi les services du cadastre pour constater l’existence du terrain et identifier ses occupants. Or, selon le procès-verbal du 4 août 2025, les inspecteurs du cadastre et de l’enregistrement ont refusé de donner suite aux correspondances officielles, malgré des rappels en mai et juin. L’huissier conclut à une obstruction volontaire, établissant ainsi un constat d’irrégularités graves.
Les rapports de l’Inspection Générale du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme (MATUH), datés de septembre 2023, confirment de nombreuses anomalies : Attributions validées par la CATZU (Commission d’Attribution des Terrains en Zone Urbaine) sans références cadastrales précises ; Procès-verbaux de la CLU (Commission Locale d’Urbanisme) signés par des membres absents ; Quorum légal des deux tiers non respecté lors des délibérations ; Cas d’attributions sur des sites inexistants ou déjà affectés à d’autres usages (écoles, gendarmerie, réserves administratives). Ces constats accréditent la thèse de pratiques frauduleuses et contraires au décret 236/PR/MATUH/2004 qui encadre la gestion foncière.
Garantir la sécurité foncière des citoyens
Désormais, les hautes autorités souhaitent enquêter sur un système présumé de spoliation foncière organisée, qui toucherait une partie importante du patrimoine foncier d’Abéché. L'affaire révèle aussi un climat de tension marqué par des intimidations contre les plaignants et un sentiment d’impunité.
La mission ministérielle attendue pourrait être déterminante pour établir les responsabilités et restaurer la confiance de la population dans les institutions. En attendant, le plaignant appelle la justice tchadienne à prendre ses responsabilités face à ce qu’il qualifie d’« ennemis de la République », accusés de semer la terreur à Abéché.
L'affaire pose une question de fond : l’État sera-t-il capable de restaurer l’autorité de la loi et de garantir la sécurité foncière des citoyens, ou cédera-t-il face aux réseaux d’intérêts installés ?
Des accusations de spoliation massive
Selon la lettre transmise au Premier ministre, plusieurs terrains, notamment ceux attribués au Groupement Espoir ou encore ceux hérités du défunt Mahamat Yacoub Dabio, auraient été attribués illégalement à des tiers, certains initialement destinés à des infrastructures publiques, comme un lycée féminin arabe.
Des personnalités locales sont citées, accusés d’avoir acquis illégalement entre 10 et 100 lots chacun, parfois revendus à des particuliers ou à leurs familles, selon les éléments entre les mains de la Primature.
Menaces contre le plaignant
Le plaignant, Moudjib Mahamat Yacoub Dabio, représentant la famille Mahamat Yacoub Dabio, révèle avoir été victime de menaces répétées depuis qu’il a déposé sa plainte. Le 10 septembre 2025, un policier et un agent du cadastre l’auraient contacté pour lui exiger de retirer sa plainte, le menaçant de prison. Il a porté plainte pour menaces en mentionnant deux numéros, utilisés pour des intimidations quasi quotidiennes, qui seront détaillés dans un prochain article de Alwihda Info.
Le 11 septembre 2025, Moudjib Mahamat Yacoub Dabio a reçu une convocation de la division provinciale de la Police judiciaire d’Abéché, lui demandant de se présenter. Plus étonnant, cette convocation est apparue le 11 septembre 2025, au lendemain d'une réunion au cadastre avec des autorités provinciales et des fonctionnaires visant à se pencher sur l'affaire.
Selon Moudjib Mahamat Yacoub Dabio, cette convocation est liée directement aux pressions du « lobby foncier » qu’il dénonce. Il s’interroge sur l’opportunité de cette procédure, d’autant plus qu’un mandat d’amener aurait été délivré à son encontre après son absence supposée, alors même qu’il s’était présenté avec des témoins.
Des éléments accablants
Depuis plusieurs mois, la famille Mahamat Yacoub Dabio et le Groupement d’Espoir dénoncent ce qu’ils qualifient de « spoliation foncière organisée » autour d’un vaste terrain situé au quartier Goz-Amir, section II, îlot D, d’une superficie de plus de 32 226 m², initialement attribué à la construction d’un lycée féminin bilingue.
Les documents révèlent qu’à plusieurs reprises, l’huissier de justice Me Moussa Nicolas a saisi les services du cadastre pour constater l’existence du terrain et identifier ses occupants. Or, selon le procès-verbal du 4 août 2025, les inspecteurs du cadastre et de l’enregistrement ont refusé de donner suite aux correspondances officielles, malgré des rappels en mai et juin. L’huissier conclut à une obstruction volontaire, établissant ainsi un constat d’irrégularités graves.
Les rapports de l’Inspection Générale du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme (MATUH), datés de septembre 2023, confirment de nombreuses anomalies : Attributions validées par la CATZU (Commission d’Attribution des Terrains en Zone Urbaine) sans références cadastrales précises ; Procès-verbaux de la CLU (Commission Locale d’Urbanisme) signés par des membres absents ; Quorum légal des deux tiers non respecté lors des délibérations ; Cas d’attributions sur des sites inexistants ou déjà affectés à d’autres usages (écoles, gendarmerie, réserves administratives). Ces constats accréditent la thèse de pratiques frauduleuses et contraires au décret 236/PR/MATUH/2004 qui encadre la gestion foncière.
Garantir la sécurité foncière des citoyens
Désormais, les hautes autorités souhaitent enquêter sur un système présumé de spoliation foncière organisée, qui toucherait une partie importante du patrimoine foncier d’Abéché. L'affaire révèle aussi un climat de tension marqué par des intimidations contre les plaignants et un sentiment d’impunité.
La mission ministérielle attendue pourrait être déterminante pour établir les responsabilités et restaurer la confiance de la population dans les institutions. En attendant, le plaignant appelle la justice tchadienne à prendre ses responsabilités face à ce qu’il qualifie d’« ennemis de la République », accusés de semer la terreur à Abéché.
L'affaire pose une question de fond : l’État sera-t-il capable de restaurer l’autorité de la loi et de garantir la sécurité foncière des citoyens, ou cédera-t-il face aux réseaux d’intérêts installés ?