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Santé

Sécurité sanitaire des aliments au Tchad : la FAO et le ministère de la Santé renforcent les capacités nationales


Alwihda Info | Par Khadidja Oumar Abdoulaye - 23 Décembre 2025


N’Djamena, 23 décembre 2025 – Dans le cadre du projet TCP/CHD/4002, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en partenariat avec le ministère de la Santé publique et de la Prévention, a organisé au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD) un atelier de formation consacré au renforcement du système national de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments au Tchad.


Cette initiative vise à mieux protéger la santé des consommateurs à travers le renforcement des capacités techniques et institutionnelles des acteurs intervenant tout au long de la chaîne alimentaire. Elle prévoit notamment la formation des agents d’hygiène et d’assainissement, des manipulateurs d’aliments de rue ainsi que des boulangers, afin d’améliorer le respect des normes sanitaires, des Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH) et des Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF).

À travers ce projet, la FAO et le ministère de la Santé publique entendent contribuer durablement à la prévention des maladies d’origine alimentaire et à l’amélioration de la qualité des aliments consommés par les populations tchadiennes.

Dans son allocution, Mahamat Sorto, chargé de programme de la FAO au Tchad, a indiqué que cet atelier s’inscrit pleinement dans les objectifs du projet TCP/CHD/4002. Il a précisé que l’initiative vise à renforcer les capacités des acteurs concernés afin de protéger efficacement les consommateurs, grâce à l’application des BPH, des BPF et à l’appropriation progressive des principes essentiels du système HACCP, adaptés aux réalités de l’alimentation de rue.

Il a particulièrement insisté sur les produits jugés les plus sensibles, notamment les jus, les légumes frais, le pain, les poissons, les viandes grillées et surtout la bouillie, un aliment largement consommé par les nourrissons et les jeunes enfants, qui nécessite une vigilance accrue en matière d’hygiène.

Pour sa part, Dr Kimassoum Djimadoum Yves a souligné que les aliments de rue et les produits de boulangerie présentent de nombreux avantages, notamment en termes d’accessibilité alimentaire. Il a rappelé que la restauration de rue est un phénomène en pleine expansion au Tchad. Toutefois, il a averti que ces aliments peuvent également constituer une source importante de problèmes de santé publique, tels que les diarrhées, les toxi-infections alimentaires et les intoxications dues aux agents pathogènes.

Selon lui, les pratiques de transformation, de manipulation, de conservation et de vente des aliments présentent encore des risques significatifs de contamination. Il a rappelé qu’à l’échelle mondiale, plus de 1,8 million de personnes meurent chaque année des suites de maladies liées à la consommation d’aliments contaminés, et que plus de 250 maladies sont connues pour être transmises par voie alimentaire (CDC, 2015).

Dr Kimassoum Djimadoum Yves a exprimé sa profonde gratitude aux partenaires techniques et financiers, en particulier à la FAO, pour leur appui constant au ministère de la Santé publique et de la Prévention dans le renforcement de la sécurité sanitaire des aliments au Tchad.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)