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Tchad : un simili de "mini état d'urgence" dans chaque province, préconise Kalzeubé


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 20 Août 2019


"Dans chaque province, les gens doivent se mobiliser comme s'ils avaient leur propre mini état d'urgence".


"Dans chaque province, les gens doivent se mobiliser comme s'ils avaient leur propre mini état d'urgence", estime le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet. © PR
"Dans chaque province, les gens doivent se mobiliser comme s'ils avaient leur propre mini état d'urgence", estime le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet. © PR
Le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeubé Payimi Deubet, a appelé lundi l'ensemble de la population à "se mettre aux côtés des forces de défense et de sécurité afin d'éradiquer ce phénomène (de conflits intercommunautaires, ndlr)", et "tous les procureurs du Tchad" à redoubler d'efforts pour que "la justice fasse son travail."

"Dans le sillage et en application des restrictions (liées à l'état d'urgence, ndlr), nous appelons  à la vigilance de l'ensemble des autorités administratives des 23 provinces. Il n'y a pas que ces trois provinces qui sont concernées, c'est l'ensemble des 23 province qui sont concernées. Dans chaque province, les gens doivent se mobiliser comme s'ils avaient leur propre mini état d'urgence", a indiqué le ministre d'Etat Kalzeubé Payimi Deubet.

Il s'est exprimé peu après le conseil extraordinaire des ministres, au cours d'une rencontre avec les principaux responsables en charge de la sécurité, le ministre de la Justice chargé des droits humains, Djimet Arabi, le ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la défense nationale et de la sécurité, Mahamat Abali Salah, le ministre de l’Administration du territoire et des collectivités territoriales décentralisées, Mahamat Ismaïl Chaïbo, le ministre de la Communication, Oumar Yaya Hissein, le ministre de l’Energie et du pétrole, Mahamat Hamit Koua, le directeur de cabinet civil adjoint, Abdelkerim Idriss Deby et le chef d’état-major particulier du chef de l’Etat, Bichara Issa Djadallah.

Une mise en garde contre la traite des personnes

Le ministre a également dénoncé l'inquiétant phénomène de traite des personnes, "même si elle est en état embryonnaire, même si cela se focalise à certaines provinces".

D'après lui, "la circulation d'armes de guerre a atteint des proportions inquiétantes."

"Si nous connaissons autant de conflits communautaires avec des morts d'hommes, ce n'est pas spécifique aux trois régions. Ce sont les ruisseaux qui font le fleuve. Il est donc urgent d'étouffer le poussin dans l'oeuf, ne pas attendre que le phénomène prenne une grande ampleur en ce qui concerne la traite des personnes. C'est une question qui interpelle toutes les citoyens sans distinction aucune", a mis en garde Kalzeubé Payimi Deubet.

"Le Chef de l’Etat vient de séjourner dans les provinces du Ouaddaï et du Sila où il a fait un constat amer. Quand on arrive à une situation d’état d’urgence ce que la situation est suffisamment grave et elle doit interpeller tous les tchadiens", a expliqué le ministre d’Etat, qui demande aux forces de défense et de sécurité de récupérer systématiquement les armes de guerre qui circulent anarchiquement.

Il a appelé à une application rigoureuse des "textes de la République".

Toutes les provinces concernées

Le président de la République Idriss Déby a également souligné dimanche, lors de son déplacement à l'Est du Tchad, qu'il s'adresse à "toutes les autres provinces du pays et pas seulement à Goz Beida, ni au Ouaddai. Ça les concerne tous". Il a estimé qu'il faut lutter pour la paix et la coexistence sociale.

Le gouvernement a décrété lundi l'état d'urgence dans trois provinces du Tchad, à savoir le Sila, le Ouaddaï et le Tibesti. Cette situation exceptionnelle qui est accompagnée de mesures drastiques vise à mettre fin aux conflits intercommunautaires.

L'état d'urgence est entré en vigueur ce mardi 20 août 2019 et durera jusqu'au 10 septembre 2019, sous réserve d'une probable reconduction par l'Assemblée dès la rentrée.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)