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TCHAD

Urbanisation au Tchad : une croissance anarchique malgré des ressources pétrolières


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 23 Janvier 2023


Le Tchad est l'un des pays les moins urbanisés au monde, avec une population estimée à 16.914.985 habitants répartis sur 23 provinces et 41 villes, sur une superficie de 1.284.000 km. Malgré la découverte de pétrole en 2003, il semble difficile de réaménager les villes, qui ont souvent été construites de manière anarchique.


L'urbanisme est pourtant essentiel pour parvenir à une croissance urbaine harmonieuse, attirer les investisseurs et les hommes d'affaires étrangers, et créer de la richesse. Malheureusement, il n'y a actuellement aucune politique d'urbanisme en place au Tchad, ce qui entraîne des problèmes tels que la construction anarchique et la croissance des bidonvilles.

Le Tchad manque également d'infrastructures routières et de systèmes de drainage des eaux, et souffre d'insalubrité. Il est donc crucial que les autorités prennent en compte la question de l'urbanisme et mettent en place une politique efficace. Les experts prévoient une amélioration de l'urbanisation à 37,8% à l'horizon 2050, mais cela reste insuffisant comparé à d'autres pays d'Afrique subsaharienne comme le Cameroun qui projette un taux d'urbanisation à 70% en 2050.

En outre, face au réchauffement climatique, il est important de prendre en compte l'urbanisme pour protéger la population contre les inondations et autres catastrophes naturelles. Les Tchadiens attendent un plan pour un Tchad de demain, qui ne soit pas une répétition de 32 ans d'incompétence. Le ministère de l'Aménagement du Territoire de l'Urbanisme et de l'Habitat doit agir rapidement pour résoudre ces problèmes urgents.

Il existe de nombreux défis liés à l'urbanisation en Afrique, notamment :

La croissance démographique : La population africaine est en croissance rapide et cela entraîne une augmentation de la pression sur les villes, qui doivent absorber de plus en plus de personnes.

La pauvreté et l'inégalité économique : Les villes africaines sont souvent confrontées à des niveaux élevés de pauvreté et d'inégalité économique, ce qui complique la mise en place d'une croissance urbaine durable et harmonieuse.

La migration : Les villes africaines attirent de plus en plus de personnes en quête d'opportunités économiques, ce qui entraîne une augmentation de la densité de la population dans les centres urbains et une pression accrue sur les infrastructures et les services.

L'insuffisance des infrastructures : Les villes africaines souffrent souvent d'un manque d'infrastructures, telles que des routes, des transports en commun, des réseaux d'eau potable et d'égouts, et des logements abordables.

La mauvaise planification urbaine : Les villes africaines ont souvent été construites de manière anarchique, sans planification adéquate, ce qui entraîne des problèmes tels que la congestion, l'insalubrité et la vulnérabilité aux inondations et aux glissements de terrain.

L'augmentation des risques climatiques : Les villes africaines sont de plus en plus exposées aux risques liés au changement climatique, tels que les inondations, les sécheresses et les tempêtes, ce qui nécessite une planification urbaine adaptée pour protéger les populations.

La faible capacité institutionnelle: Les institutions en charge de la planification urbaine et de la gestion des villes sont souvent faiblement développées en Afrique, ce qui rend difficile la mise en œuvre de politiques efficaces et durables.

La protection des sites culturels et historiques: Les villes africaines abritent de nombreux sites culturels et historiques importants qui peuvent être menacés par les projets d'urbanisation, il est donc important de les protéger et de les inclure dans les projets d'urbanisme.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)