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POINT DE VUE

Vœux du nouvel an d’Abdoulaye Miskine aux centrafricains


- 2 Janvier 2018



Vœux du nouvel an d’Abdoulaye Miskine aux centrafricains
Centrafricaines, centrafricains, mes très chers compatriotes

Nous sommes à quelques heures de la fin d’année 2017 et à quelques heures de la nouvelle année 2018. Cette année 2017 qui s’achève a encore été douloureuse et difficile pour nos populations et pour notre nation. 2017 a aussi été une année où nous avons dénombrés plusieurs morts et plusieurs deuils à cause de la situation sécuritaire qui se dégrade de plus en plus.

Depuis que cette situation de conflits armés et de guerres entre frères centrafricains a commencé, nous avons perdu des centaines de frères, de sœurs, d’enfants, d’amis, de collaborateurs et de parents. Les trois dernières années ont été suffisamment meurtrières. Le Front Démocratique du Peuple Centrafricain par ma voix vous présente ses sincères condoléances et condamne fortement toutes ces agitations.

Seulement, je tiens à préciser que je ne souhaite plus que cette situation dure. Les hommes politiques devraient engager des actions salutaires pour que les choses changent. La sécurité ne devrait pas être placée en septième position comme c’est le cas de nos jours. Je pense que nous devons priorisé l’aspect sécuritaire de la RCA pour aspirer à une sortie de crise rapide.

Par ailleurs, le politique devrait respecter leur parole. Nous nous sommes réunis hors du pays plusieurs fois dans l’optique d’une paix sincère en Centrafrique. Chaque fois, le FDPC a donné sa parole et l’a respecté. Nous avons tenu à nos engagements, celui de démilitariser et de désarmer. Ce qui a été fait par le FDPC. Mais curieusement et contre toute attente, le gouvernement n’a pas, sur certaines clauses, respecter ses engagements. Il a prit sur lui de traiter avec d’autres groupes rebelles militaires qui n’ont pas trouvé judicieux de respecter les clauses signées pour le retour progressif de la paix. Ceux-ci ont été nommés aux différents postes de responsabilité en Centrafrique en entretenant toujours une relation très étroite avec leurs différentes bandes armées. Nous au FDPC, nous sommes soucieux du devenir de notre pays et interpellons l’Etat à réfléchir.

Centrafricaines, centrafricains, mes chers compatriotes,

J’invite tous les acteurs politiques et militaires de la République Centrafricaine à prendre chacun ses responsabilités devant l’urgence de la PAIX. Vous savez mieux que quiconque ce qu’il faut faire pour que cette paix revienne. Je vous invite à y penser et à vous mettre au travail pour le retour rapide de la paix. Nous tournons autour du pot et personne ne pose sur la table des débats les vrais problèmes.

Chacun regarde à ce qui fait son intérêt et veut bien profiter de la situation diffuse actuelle du pays pour le piller au maximum. Et ce sont nos braves populations et concitoyens qui continuent de payer le prix. Il n’est plus question de faire la « politique de l’autruche ». Tous les acteurs doivent être vrais, clairs et concis pour qu’on arrive à la PAIX en Centrafrique. L’on ne peut pas traiter les maux de têtes avec les remèdes des maux de ventre. Le bon diagnostic a déjà fait, il doit s’accompagner de la bonne volonté manifeste de tous les acteurs.
Centrafricaines, Centrafricains, mes chers compatriotes,

Nous avons encore fait face à plusieurs obstacles dans tous les domaines. Malgré les sacrifices que nos populations font tous les jours pour vivre dans la paix, leur situation ne change pas. Les écoles, les hôpitaux, l’armée, ces trois points majeurs et indispensables pour le relèvement de notre cher et beau pays sont en panne. Tout est grippé.

Les crises politiques, budgétaires et militaires se sont aggravées au cours de cette année 2017 au point de faire encore tomber plus bas l’image de la République Centrafricaine. Ce pays que nos aïeux ont construits et battis de toutes leurs forces avec le sang de leur patriotisme et de leur nationalisme. Ce pays qui a toutes les richesses pour pouvoir nourrir toute sa population. Ce pays stable, prospère et paisible que Dieu a placé au centre de l’Afrique.

Centrafricaines, Centrafricains,

Je n’ai pas pu me taire face à toutes ces activités socio-politico-militaires de mon cher et beau pays durant cette année 2017. J’ai assisté avec beaucoup de peine aux multiples erreurs des différents acteurs. J’ai eu des informations réelles sur l’état de délabrement avancé de plusieurs institutions de mon pays. J’écoute avec beaucoup d’intérêt et de compassion les différents agissements suicidaires de certaines personnes qui ne veulent pas voir la République Centrafricaine sortir de la pauvreté et de la barbarie. Ceux-là payeront bientôt pour tout le mal qu’ils vous font, pour tout le mal qu’ils font à ce pays. Le peuple est souverain et doit le rester.

Aussi je demande, et même je prie tous ceux-là qui s’en prennent aux populations innocentes de bien réfléchir sur la portée historique de leur acte. Car l’avenir de ce pays est entre les mains de cette jeunesse forte et travailleuse, ambitieuse et déterminée. Cette jeunesse que j’invite à se remettre au travail pour donner un sens à l’avenir de la RCA.

Centrafricaines, Centrafricains, je ne veux pas être très long, car 2018 est déjà là. Je veux néanmoins vous rassurer de ce que je suis bien au courant de toutes vos préoccupations, de vos pleurs, de vos cris et de vos larmes. Je fais le vœu à l’aube de cette nouvelle année 2018, de voir mes concitoyens vivre dans un pays démocratique. Egalement, je souhaite être continuellement à votre écoute pour relayer au mieux vos aspirations et vos demandes.
Que 2018 soit pour vous, pour toute la nation, une année de prospérité, de bonheur et surtout de consolidation de la paix ; gage du développement.

Le Général de Division
Martin KOUMTAMADJI Alias Abdoulaye MISKINE Président du FDPC



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