AFRIQUE

Afrique centrale : "il y a un problème chez nous. Il faut permettre de créer des banques", Tahir Hamid Nguilin


Alwihda Info | Par - 26 Novembre 2022


N'Djamena - Un colloque de la BEAC s'est tenu le 22 novembre au Radisson Blu, à l'occasion du cinquantenaire de l'institution bancaire.


Le ministre des Comptes publics et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, estime que sur les 50 ans, la zone CFA a été celle où "le taux de change a le moins varier". Pour preuve de cette stabilité, il évoque des périodes difficiles, notamment le début des années 90 avec l'effondrement du cours mondial.

"Avec la Covid, on s'est rendu compte qu'on pouvait se retrouver en train de vivre en autarcie. Si toutes les frontières sont fermées, est-ce que nous avions la capacité d'avoir les médicaments, produits essentiels qu'il faut ? C'est une question qu'il faut se poser et que tout le monde se pose. Au niveau de notre zone, nous devons aussi prendre des mesures pour prévenir cela. Il nous manque des médicaments essentiels, certains produits alimentaires", a relevé Tahir Hamid Nguilin.

Selon le ministre, la politique monétaire doit être fragmentée avec des particularités par secteurs. "La bataille se fait sur les règlementations aussi. Nous devons réfléchir pour évoluer et que la réglementation ne soit pas une réglementation bateau qui s'applique sur tous les secteurs de la même manière", suggère-t-il.

Sur les enjeux économiques, Tahir Hamid Nguilin fait un parallèle avec la zone d'Afrique de l'Ouest, que ce soit sur le nombre de banques ou le taux de financements :
"Les choses ont beaucoup évolué. (...) Est-ce que nous avons les financements qu'il faut ? (...) Dans des zones comparables comme la BCEAO, BDEAC, est-ce que c'est la même force de frappe ? Ils ont la BUDC. Est-ce que ce n'est pas le moment de créer une BDUC ici aussi dans notre zone ? Ils ont aussi une réglementation qui permet que les banques se créent là-bas tous les mois. En 2010, dans la zone BCEAO, ils ont 100 banques, on avait 50 banques. En 2016, ils avaient 150 banques. Il y a un problème chez nous. Il faut permettre à ce que les gens créent des banques. Ils ont des groupes bancaires, il faut aller dans ce sens (...) On doit créer des champions nationaux".
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