TCHAD

Baccalauréat : Salve de poncifs contre le gouvernement


Alwihda Info | Par - 11 Juillet 2013


N'DJAMENA (Tchad) - Le système éducatif tchadien reste dans un malaise sans précédent caractérisé par des résultats médiocre sur le plan national notamment les contre-performances des élèves, les faible taux d’admission à l’examen du baccalauréat avec 8,71 % de réussite cette année.


Tchad - Le système éducatif tchadien "reste dans un malaise sans précédent caractérisé par des résultats médiocre sur le plan national notamment les contre-performances des élèves, les faible taux d’admission à l’examen du baccalauréat [8,71 % de réussite cette année]", soulignait Mahamat Ramadane, journaliste à Alwihda.

"Carte blanche à une génération dangereuse"

"Le système éducatif tchadien est malade. Avec une formation issue d'un tel système, notre pays donne carte blanche à une génération dangereuse. En fait, celle-ci commence à s'augurer de manière ostentatoire. Car un ami enseignant, surveillant le bac m'a balancé une lettre anonyme dans laquelle il exprime lamentablement les conditions dont les candidats ont passé leur bac. Ces derniers utilisaient tous les moyens, mais il faut retenir que le "mot maître" est la tricherie. Et même ceux qui réussissent à tricher, écrivent grammaticalement", confie pour sa part Bremet Mackay, universitaire à Bangui.

Pour Abderahim Amine Ali, développeur, "le gouvernement et les parents d’élèves ne se sensibilisent pas et ne font aucun effort si ce n'est celui (exclusivement pour les parents) économique pour améliorer la situation !"

Des surveillants menacés

Un surveillant "me disait qu'il était victime de menaces de certains candidats, pour avoir tout seulement jouer son rôle du surveillant", précise Bremet Mackay.

La qualité des enseignants en cause

Pour Abdelsami Mahamat Bachir, chef de Service Motorisation à la Compagnie Sucrière du Tchad, "sans nul doute, le système éducatif tchadien est au plus mal. Le taux d'échec est le reflet de la qualité de l'enseignement. On construit beaucoup de salle de classe et on oublie la qualification du personnel encadreur".

La question du système éducatif ne date pas d'aujourd'hui et le gouvernement prend de plus en plus de recul en apportant des réponses superficiels. En réalité, les enseignants sont entre le marteau et l'enclume, autrement dit entre des élèves à faible niveau et un gouvernement qui n'apporte pas un interêt particulier au problème.

Article réalisé avec :
- Mahamat Ramadane, journaliste Alwihda Actualités
- Djamil Ahmat, webmaster Alwihdainfo.com
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