Burkina Faso: Le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) sera maintenu

"L'armée a besoin du RSP et le pays a besoin du RSP" a indiqué le Premier ministre après son discours sur la situation de la nation ce 12 juin 2015.

Le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), n'est autre que l'ex-garde de sécurité et pilier du régime du président déchu Blaise Compaoré.

La commission de réformes du RSP mise en place par le président Michel Kafando, a rendu son rapport et "nous sommes en train de réfléchir pour intégrer ce qui a été proposé dans un cadre de réformes globales de l'armée", a fait savoir le Premier ministre aux députés de l'assemblée intérimaire mise en place après la chute du Président Blaise Compaoré fin 2014.

Selon le lieutenant-colonel Isaac Zida, son équipe est en train de travailler pour donner au RSP beaucoup plus d'importance au sein de la Nation.

Composée de quelques 1.300 hommes, considérés comme les mieux formés de l'armée burkinabè, ces éléments avaient provoqué une brève crise politique au mois de février en exigeant la démission du Premier ministre.

Le lieutenant-colonel Isaac Zida, également numéro 2 de ce régiment avait alors demandé publiquement sa dissolution "pure et simple".

Finalement il renonce à ce projet en échange de son maintien à la tête du gouvernement de transition.

Ce régiment est cependant contesté par plusieurs pour son implication présumée dans les morts de manifestants pendant l'insurrection qui a fait partir Compaoré.

Début février, les burkinabè étaient descendus par milliers dans les rues de Ouagadougou pour réclamer la dissolution de ce corps, également accusé d'être impliqué dans des assassinats politiques tel que celui du journaliste d'investigation Norbert Zongo, le 13 décembre 1998.