Un redécoupage stratégique face aux enjeux sécuritaires
L'objectif principal de cette réforme est de redécouper les régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est et du Sahel, qui représentent 43% du territoire national. Cette initiative vise à mieux répondre aux enjeux sécuritaires actuels.
Quatre nouvelles régions ont été créées :
- Soum (chef-lieu: Djibo)
- Sirba (Bogandé)
- Tapoa (Diapaga)
- Sourou (Tougan)
- Dyamongou (chef-lieu: Kantchari)
- Karo-Peli (Arbinda)
Valorisation des toponymes endogènes pour une identité renforcée
Une des innovations majeures de cette réforme est l'adoption de noms en langues nationales pour les 17 régions et plusieurs provinces. Ces toponymes feront référence à la culture, à l'histoire du Burkina Faso ou à des particularités topographiques.
Quelques exemples des nouveaux noms :
- Bobo-Dioulasso devient Guiriko (en référence à l'ancien royaume fondé au XVIIIe siècle).
- Ouagadougou devient Kadiogo (désignant une rivière qui coulait non loin du palais du Moog-Naaba).
- Fada N’Gourma devient Goulmou (un ensemble ethnolinguistique et culturel).
- Soum devient Djelgodji (l'ancien royaume peul du Djelgodji).
Impact sécuritaire et culturel
Pour le Ministre d’État, chargé de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, cette nouvelle réforme découle de la vision du Président Ibrahim Traoré et privilégie la défense stratégique. De plus, l’adoption de toponymes endogènes renforce l'identité burkinabè en valorisant les langues nationales et en marquant une rupture avec les héritages coloniaux.
Cette réforme représente un pas significatif pour le Burkina Faso, combinant des objectifs de sécurité nationale avec une forte affirmation culturelle et historique.