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AFRIQUE

Burkina Faso : Un nouveau découpage administratif pour renforcer la sécurité et l'identité nationale


Alwihda Info | Par - 4 Juillet 2025


Le Burkina Faso a adopté une réforme majeure de son découpage administratif lors du Conseil des ministres du 2 juillet, présidé par le Capitaine Ibrahim Traoré. Le pays passera désormais de 13 à 17 régions et de 45 à 47 provinces, avec une particularité notable : l'adoption de toponymes endogènes.




 

Un redécoupage stratégique face aux enjeux sécuritaires

 
L'objectif principal de cette réforme est de redécouper les régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est et du Sahel, qui représentent 43% du territoire national. Cette initiative vise à mieux répondre aux enjeux sécuritaires actuels.


Quatre nouvelles régions ont été créées :
  • Soum (chef-lieu: Djibo)
  • Sirba (Bogandé)
  • Tapoa (Diapaga)
  • Sourou (Tougan)
Deux nouvelles provinces ont également vu le jour :
  • Dyamongou (chef-lieu: Kantchari)
  • Karo-Peli (Arbinda)
Ces ajustements permettront de renforcer la gestion territoriale dans des zones clés, d'améliorer l'administration locale et de consolider la sécurité.
 

Valorisation des toponymes endogènes pour une identité renforcée

 
Une des innovations majeures de cette réforme est l'adoption de noms en langues nationales pour les 17 régions et plusieurs provinces. Ces toponymes feront référence à la culture, à l'histoire du Burkina Faso ou à des particularités topographiques.
Quelques exemples des nouveaux noms :
  • Bobo-Dioulasso devient Guiriko (en référence à l'ancien royaume fondé au XVIIIe siècle).
  • Ouagadougou devient Kadiogo (désignant une rivière qui coulait non loin du palais du Moog-Naaba).
  • Fada N’Gourma devient Goulmou (un ensemble ethnolinguistique et culturel).
  • Soum devient Djelgodji (l'ancien royaume peul du Djelgodji).

 

Impact sécuritaire et culturel

 
Pour le Ministre d’État, chargé de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, cette nouvelle réforme découle de la vision du Président Ibrahim Traoré et privilégie la défense stratégique. De plus, l’adoption de toponymes endogènes renforce l'identité burkinabè en valorisant les langues nationales et en marquant une rupture avec les héritages coloniaux.

 
Cette réforme représente un pas significatif pour le Burkina Faso, combinant des objectifs de sécurité nationale avec une forte affirmation culturelle et historique.
Peter Kum
Peter Kum est un jeune journaliste doté d’une expérience d’une quinzaine d’années dans la collecte... En savoir plus sur cet auteur



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