Dans un communiqué officiel, l’exécutif burkinabè a exprimé son « indignation » face au rapport intitulé « Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso », récemment transmis au Conseil de sécurité des Nations Unies. Selon Ouagadougou, ce document, élaboré par une « équipe spéciale pays » coprésidée par la Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso, contient « des affirmations sans fondement et des contre-vérités », mettant sur un pied d’égalité « terroristes et forces de défense et de sécurité ».
Le gouvernement regrette que ce rapport ait été établi sans associer les institutions burkinabè compétentes, ce qui aurait permis, selon lui, une lecture « plus complète et non biaisée » de la situation des enfants dans les zones touchées par l’insécurité.
Une décision radicale
En réaction, le gouvernement a annoncé que Madame Carol Flore-Smereczniak, Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, est déclarée persona non grata sur le territoire burkinabè. Ouagadougou l’accuse d’avoir validé et transmis un rapport « unilatéral », « dépourvu de preuves juridiquement acceptables » et comportant des « informations graves et mensongères ».
« Pour préserver et renforcer les acquis de la coopération entre le Burkina Faso et les Nations Unies, Madame Carol Flore-Smereczniak n’est plus une interlocutrice crédible », souligne le communiqué, tout en rappelant qu’une mise au point officielle avait déjà été faite le 25 mars 2025 lors d’une convocation des représentants onusiens.
Maintien de la coopération avec l’ONU
Malgré cette décision, Ouagadougou affirme rester attaché aux idéaux des Nations Unies et se dit prêt à poursuivre la coopération « avec des représentants et équipes pays résolument engagés dans un accompagnement vrai et sincère ».
Le gouvernement a tenu à saluer les apports de l’ONU dans la réponse aux défis humanitaires et sécuritaires, mais appelle à davantage de rigueur et de respect mutuel dans l’élaboration des rapports qui engagent la communauté internationale.