La Condamnation d'Akere Muna
Me Akere Muna, candidat du Parti Univers, a exprimé sa "vive condamnation" et sa "profonde inquiétude" face à l'incident survenu à l'aéroport de Yaoundé. Il a rappelé que M. Tchiroma, qui se rendait à Dakar pour un hommage avec sa fille, avait pourtant démissionné de son poste de ministre, rendu son passeport diplomatique et quitté sa résidence gouvernementale. Le fait qu'il se soit vu refuser l'embarquement sans notification formelle ni document justificatif, avec une simple "signification verbale" de la nécessité d'une autorisation de la Présidence, est qualifié par Muna de "violation flagrante des droits fondamentaux".
Selon lui, cette mesure est un signe de la "confusion et de la panique" du gouvernement à l'approche des élections et porte atteinte aux "principes démocratiques et à l’État de droit". Akere Muna a exhorté les autorités à rectifier immédiatement la situation et à garantir les droits des citoyens à circuler librement et à participer aux processus politiques.
Le "Régime aux Abois" selon Jean Michel Nintcheu
De son côté, l'Honorable Jean Michel Nintcheu, Député et coordonnateur par intérim de l'APC, a appris l'incident avec "consternation". Il a affirmé que cet acte "liberticide et illégal" marque une "nouvelle étape dans la dérive totalitaire d’un régime aux abois, incapable de se réformer, mais toujours prompt à réprimer".
Pour Nintcheu, interdire à un citoyen de circuler librement sans motif valable, c'est "piétiner ce qu’il reste encore de libertés dans ce pays" et "ériger l’arbitraire en mode de gouvernance". Il a conclu son communiqué en avertissant que le peuple camerounais n'est "plus dupe" et qu'il agira, promettant que le pays ne sera "plus confisqué par une clique de mercenaires sans foi ni loi".
Ces déclarations conjointes de l'opposition renforcent la critique de la gestion politique actuelle au Cameroun et mettent en lumière les tensions qui s'intensifient à l'approche de la prochaine élection présidentielle.