Vingt-deux officiers diplômés marquent l'autonomisation militaire du pays.
En effet, dans un contexte sécuritaire sahélien tendu, l'École Militaire Supérieure a célébré aujourd’hui la remise des diplômes de sa première promotion de l'École de Guerre. Un événement que les autorités présentent comme "historique" dans la marche vers l'autonomie en matière de formation militaire supérieure. La cérémonie a réuni un parterre exceptionnel de personnalités.
Le chef de l'État, le général d’armée Abdourahamane Tiani en personne a honoré l'événement de sa présence, aux côtés du Premier ministre, d'anciens présidents, des membres du CNSP des membres du gouvernement et du corps diplomatique et consulaire. Une mobilisation qui témoigne de l'importance accordée à cette nouvelle institution dans la stratégie nationale de défense.
"Cette cérémonie est bien plus qu'un simple événement académique, elle est l'aboutissement d'une ambition nationale", a déclaré le ministre d'État chargé de la Défense, le général d'armée Salifou Mody, devant une assemblée de près de 500 invités. Les 22 lauréats, tous reçus avec un taux de réussite de 100%, ont suivi un cursus exigeant de dix mois axés sur la géopolitique, la stratégie, la planification et la conduite opérationnelle.
"Vous devrez non seulement concevoir et conduire les opérations en cours, mais anticiper la guerre de demain", leur a rappelé le commandant de l'École, le colonel-major Raphiou Coulibaly. L'originalité de l'École de Guerre réside dans son approche multisectorielle. Contrairement aux formations militaires traditionnelles, elle intègre les dimensions économiques, technologiques, environnementales et diplomatiques des enjeux sécuritaires.
"Les problématiques de défense dépassent désormais le seul cadre militaire", explique le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale. L'institution prévoit d'ailleurs d'accueillir prochainement des auditeurs civils issus d'autres ministères, favorisant le dialogue entre élites civiles et militaires. Dans un passage remarqué de son discours, le général d'armée Salifou Mody a évoqué une menace émergente : la pollution radioactive.
"Des multinationales françaises COGEMA, AREVA et ORANO ont enfoui des milliers de mètres cubes d'eau et des tonnes de matériaux radioactifs dans notre sous-sol", a-t-il dénoncé, qualifiant cette "bombe radioactive" de "menace existentielle pire que le terrorisme". Cette déclaration illustre l'élargissement du spectre des préoccupations sécuritaires que devront maîtriser les futurs cadres militaires.
Des ambitions régionales. Au-delà des enjeux nationaux, l'École de Guerre affiche des ambitions sous-régionales. Elle se positionne comme un centre d'excellence capable de répondre aux besoins de formation des pays sahéliens confrontés aux mêmes défis sécuritaires. La cérémonie s'est achevée par la remise de quatre prix : excellence, honneur, encouragement et meilleur mémoire géopolitique. Ces distinctions consacrent une première promotion que les autorités présentent comme "les pionniers d'une nouvelle ère".
Cette École de Guerre s'inscrit dans une stratégie plus large d'autonomisation des capacités de défense. Face aux défis sécuritaires du Sahel, les autorités misent sur la formation de cadres nationaux capables de "dominer leur environnement" géopolitique et stratégique. Un pari sur l'avenir qui devra faire ses preuves sur le terrain, dans un contexte régional où les enjeux de sécurité restent particulièrement prégnants.
En effet, dans un contexte sécuritaire sahélien tendu, l'École Militaire Supérieure a célébré aujourd’hui la remise des diplômes de sa première promotion de l'École de Guerre. Un événement que les autorités présentent comme "historique" dans la marche vers l'autonomie en matière de formation militaire supérieure. La cérémonie a réuni un parterre exceptionnel de personnalités.
Le chef de l'État, le général d’armée Abdourahamane Tiani en personne a honoré l'événement de sa présence, aux côtés du Premier ministre, d'anciens présidents, des membres du CNSP des membres du gouvernement et du corps diplomatique et consulaire. Une mobilisation qui témoigne de l'importance accordée à cette nouvelle institution dans la stratégie nationale de défense.
"Cette cérémonie est bien plus qu'un simple événement académique, elle est l'aboutissement d'une ambition nationale", a déclaré le ministre d'État chargé de la Défense, le général d'armée Salifou Mody, devant une assemblée de près de 500 invités. Les 22 lauréats, tous reçus avec un taux de réussite de 100%, ont suivi un cursus exigeant de dix mois axés sur la géopolitique, la stratégie, la planification et la conduite opérationnelle.
"Vous devrez non seulement concevoir et conduire les opérations en cours, mais anticiper la guerre de demain", leur a rappelé le commandant de l'École, le colonel-major Raphiou Coulibaly. L'originalité de l'École de Guerre réside dans son approche multisectorielle. Contrairement aux formations militaires traditionnelles, elle intègre les dimensions économiques, technologiques, environnementales et diplomatiques des enjeux sécuritaires.
"Les problématiques de défense dépassent désormais le seul cadre militaire", explique le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale. L'institution prévoit d'ailleurs d'accueillir prochainement des auditeurs civils issus d'autres ministères, favorisant le dialogue entre élites civiles et militaires. Dans un passage remarqué de son discours, le général d'armée Salifou Mody a évoqué une menace émergente : la pollution radioactive.
"Des multinationales françaises COGEMA, AREVA et ORANO ont enfoui des milliers de mètres cubes d'eau et des tonnes de matériaux radioactifs dans notre sous-sol", a-t-il dénoncé, qualifiant cette "bombe radioactive" de "menace existentielle pire que le terrorisme". Cette déclaration illustre l'élargissement du spectre des préoccupations sécuritaires que devront maîtriser les futurs cadres militaires.
Des ambitions régionales. Au-delà des enjeux nationaux, l'École de Guerre affiche des ambitions sous-régionales. Elle se positionne comme un centre d'excellence capable de répondre aux besoins de formation des pays sahéliens confrontés aux mêmes défis sécuritaires. La cérémonie s'est achevée par la remise de quatre prix : excellence, honneur, encouragement et meilleur mémoire géopolitique. Ces distinctions consacrent une première promotion que les autorités présentent comme "les pionniers d'une nouvelle ère".
Cette École de Guerre s'inscrit dans une stratégie plus large d'autonomisation des capacités de défense. Face aux défis sécuritaires du Sahel, les autorités misent sur la formation de cadres nationaux capables de "dominer leur environnement" géopolitique et stratégique. Un pari sur l'avenir qui devra faire ses preuves sur le terrain, dans un contexte régional où les enjeux de sécurité restent particulièrement prégnants.