
La mise en garde des autorités face à une "criminalité d'une autre forme"
Dans un communiqué, le préfet du Mfoundi, Emmanuel Djikdent, a dénoncé avec force ces agissements :
« Depuis quelques temps, des individus sans foi ni loi livrent de paisibles et innocents citoyens à la vindicte populaire en prétextant que ceux-ci ont volé leurs sexes. Après examen et vérifications par la Police et la Gendarmerie de trois cas de dénonciations du genre, il s’est avéré que tous les organes des prétendues victimes d’un tel vol étaient bien en place alors même qu’elles demandaient déjà réparation pécuniaire aux soi-disant voleurs de sexe. C’est ainsi que des citoyens innocents ont été battus et parfois à mort. »
L'autorité administrative a exprimé une vive condamnation de ces faits relevant d'une "criminalité d'une autre forme". Elle a également mis en garde les auteurs de pareils actes, qui s'exposent à la rigueur de la loi. Le Préfet a appelé à dénoncer toutes les personnes qui prétendent avoir subi un tel vol d'organe, ainsi que les meneurs des vindictes populaires, afin qu'ils soient présentés à la justice.
Origine du phénomène
Pour rappel, ce phénomène a débuté il y a quelques mois à N'Djamena, au Tchad, avant de s'implanter ensuite à Kousséri, ville frontalière avec la capitale tchadienne.
