
Dans sa mallette en cuir, il classait méticuleusement de nombreux dossiers de clients désespérés, dont l'avenir dépendait de ses plaidoiries. Ses "pairs" le surnommaient "Me Bao", le considérant comme un "baobab" capable de s'interposer entre les réquisitoires du ministère public et ses clients, accusés à tort de délits.
"L'homme innocent, même livré à lui-même, demeure libre en prison", tel était le dicton de "Me Bao", qu'il citait au début de chaque plaidoirie lors des audiences publiques.
Alors qu'il s'apprêtait à prendre en charge une nouvelle défense, "Me Bao", en plein exercice de ses fonctions, a été menotté par les éléments du commissariat spécial du Faro. Cet homme, fidèle à sa toge noire, était en réalité un bandit, un imposteur qui souillait l'enceinte des tribunaux.