Le Tchad affiche un score global de 64,4 dans l'indice CliF-VI, avec des sous-scores particulièrement élevés en vulnérabilité financière (66,5) et en risque climatique (62,3). Ces chiffres placent le pays dans la catégorie des zones « à très haut risque », soulignant une convergence préoccupante entre de faibles capacités de résilience et une forte exposition aux dangers climatiques. Parmi les risques majeurs identifiés figurent les inondations fluviales (8.1), les épidémies (7.3), ainsi que la sécheresse (6.0) et les conflits actuels (6.4).
Un besoin urgent de réallocation du financement climatique
Selon les concepteurs du CliF-VI, dont le National Center for Disaster Preparedness (NCDP), l'objectif de cet indice est de guider les bailleurs de fonds vers les pays réellement vulnérables, au-delà des critères traditionnels comme le PIB par habitant. Le Tchad, en tant que pays à faible revenu, exposé à de multiples aléas majeurs mais avec une faible capacité à mobiliser des ressources, représente un exemple critique de cette "zone rouge".
Appel à l'action mondiale
Avec 43 des 65 pays les plus vulnérables situés en Afrique subsaharienne, y compris le Tchad, les auteurs du rapport plaident pour une réforme en profondeur des mécanismes de financement de l'adaptation. Alors que les événements climatiques extrêmes devraient coûter plus de 12 500 milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2050, l'Afrique – pourtant historiquement peu responsable des émissions de gaz à effet de serre – paie le plus lourd tribut.