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TCHAD

Décès de Djorio Star : La nation reconnaissante à l’artiste


Alwihda Info | Par ATPE - 10 Juillet 2015


Accompagné du Gouverneur de la région du Mayo-Kebbi Est, Mahamat Ali Hassaballah et des cadres de son département, le ministre Abdoulaye Ngardiguina a remis, au nom du gouvernement, 5,5 millions Fcfa à la veuve du défunt.


Décès de Djorio Star : La nation reconnaissante à l’artiste
Décès de Djorio Star : La nation reconnaissante à l’artiste

Décédé dans la soirée du lundi 29 juin dernier, de suite d’un accident de la circulation sur l’axe Bongor-N’Djaména, près du village Abba Limane, le musicien Bamba Tchandoulaye, dit Labamba Système, leader du groupe Jorio Star, est inhumé le samedi 4 juillet 2015, dans sa ville natale de Bongor. La nation, à travers le déplacement du ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, M. Abdoulaye Ngardiguina, et les nombreux citoyens venus de différents coins du pays, au chef-lieu de la région du Mayo-Kebbi Est, a rendu un grand hommage à Bamba Tchandoulaye, «apôtre de la paix et ambassadeur de la culture tchadienne».

Accompagné du Gouverneur de la région du Mayo-Kebbi Est,  Mahamat Ali Hassaballah et des cadres de son département, le ministre Abdoulaye Ngardiguina a remis, au nom du gouvernement, 5,5 millions Fcfa à la veuve du défunt. «Le Tchad, dans son ensemble, est affligé par la disparition tragique de l’artiste Bamba Tchandoulaye. Cette disparition à fleur d’âge est un coup dur pour la musique tchadienne. L’artiste est une figure importante de la musique tchadienne. Jorio Star est un patrimoine national», souligne-t-il. Pour le ministre Abdoulaye Ngardiguina, Bamba Tchandoulaye a été un grand artisan de la paix. Il prêchait, dans ses chansons, les messages d’unité, de fraternité et d’amour, rappelle-t-il. «Jorio Star aurait dû exceller dans la danse Soukouss ou Rumba, mais, il a préféré moderniser la danse Gourna, danse importante de la région de Mayo Kebbi. Grâce à son travail d’orfèvre, la danse Gourna est, non seulement connue au Tchad, mais, à l’extérieur du pays», observe-t-il.

 «L’on se console à l’idée que l’artiste ne meurt pas. Le grand héritage que Jorio Star a laissé peut suffire. Nous invitons les artistes à poursuivre ce travail de conscientisation de la population», a conclu  le Ministre Abdoulaye Ngardiguina.

Né le 15 décembre 1975, à Bongor, Bamba Tchandoulaye, dit Jorio Star, a commencé ses études primaires à l’école Pilote de Bongor et secondaires au lycée Félix Eboué de N’Djaména. Doté d’une voix alto, le futur patron de Jorio Star se baigne dans la musique de la chorale Espérance de la mission catholique de Bongor. Puis c’est une carrière artistique internationale de danseur, chorégraphe et interprète, qui mène le jeune Bamba Tchandoulaye au Nigeria et au Benin. De retour dans la capitale économique du Cameroun, Douala, le jeune artiste intègre, en tant qu’animateur, le groupe Kilimandjaro, de feu Saint Mbété Bao. Très vite, ses talents artistiques lui valent le surnom de «gouverneur de tous les Banana». Fort de ses multiples expériences artistiques, Bamba Tchandoulaye rentre au pays et crée son propre groupe musical. Jorio Star est né en 1999 à Bongor. Pour le plus grand bonheur des mélomanes et de ses fans, Bamba Tchandoulaye modernise le rythme Gourna du Mayo-kebbi, avec un premier album à succès «Surprise», en 2001, enregistré au studio Sévérine de Nîmes (France). Quatre ans plus tard, un deuxième album, «Bamba le guerrier», enregistré en 2005, au studio Electron de N’Djaména, consacre le rayonnement de l’artiste, à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Son troisième et dernier opus «la paix», enregistré à DM digital Studio d’Orléans (France), en 2010, est un véritable hymne à l’amour pour tous les Tchadiens.

En plus de sa carrière artistique et musicale, Bamba Tchandoulaye mène une vie de formateur de la danse contemporaine au lycée Bézier de France et ingénieur en réseau informatique et télécommunication. Le musicien laisse, désormais, derrière lui, une veuve et six orphelins, dont une petite fille.  

Saleh Mahamat Al Hadi.




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