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ANALYSE

Déjà à la tête de cinq organismes africains, le Niger veut encore consolider son leadership


Alwihda Info | Par Pape Ndiaye - 6 Septembre 2020



Illustration © ThePixelman/Pixabay
Illustration © ThePixelman/Pixabay
Le Niger, par le biais du directeur général sortant Mohamed Moussa est candidat à sa propre succession pour briguer un second mandat de sept (07) ans à la tête de l’Asecna. Soit quatorze (14) ans de vol sans atterrissage aux commandes de l’institution panafricaine regroupant dix-huit (18) Etats membres que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, la France, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Beaucoup parmi ces Etats membres se sont ligués pour éviter une telle longévité qui ne fera que plomber les ailes de l’Asecna déjà touchée par les dégâts collatéraux de la crise sanitaire du coronavirus. Certaines mauvaises langues estiment que les souteneurs et parrains du Niger veulent surtout conserver leurs privilèges et avantages au sein de l’Asecna. Par contre, d’autres Etats membres mettent en avant l’hégémonie du Niger sur plusieurs organisations continentales. Cinq plus exactement sont sous les drapeaux du Niger : Autorités Africaines et Malgache de l’Aviation Civile (Aamac), Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (Cilss), Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa) et Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna).

Certains spécialistes se disent convaincus que si Niamey (Niger) s’est lancée dans une telle chasse aux institutions, c’est parce qu’il aspire à asseoir son leadership africain. Une manière sans doute de compenser les failles d’une sécurité intérieure. Comme quoi, il n’est pas question pour le Niger de laisser échapper la direction de l’Asecna devenue un instrument d’influence diplomatique. Un instrument doublé d’un levier politique lui permettant d’enrôler toutes les communautés internationales dans sa lutte contre le terrorisme.

Pape Ndiaye
« Le Témoin » quotidien sénégalais (Dakar : 04 Septembre 2020)



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